SOGECLAIR conseillé par lavf du we...lire...
n° 3168
paru le 24/02/2006
La croissance ne fait pas défaut à ce spécialiste de l'ingénierie en hautes technologies ! Le chiffre d'affaires 2005 a gagné près de 34 %, à 69 millions d'euros. Cet essor interne est tiré par l'aéronautique, en croissance de 43 %, qui représente les trois quarts des facturations du groupe. Mais si ce développement impressionnant place la société en tête de son secteur, devant de grands concurrents comme Altran, Alten ou Assystem, sa rentabilité laisse encore à désirer. En 2004, malgré une croissance de 20 % du chiffre d'affaires, les résultats avaient fortement chuté, à moins de 1 % de marge nette, contre 3,5 % en 2003. Les comptes avaient subi des dérapages de coûts sur des contrats au forfait. La direction estime avoir rectifié le tir et affirme disposer à présent d'une organisation mieux contrôlée. Les résultats semestriels 2005 ont d'ailleurs amorcé un redressement de la rentabilité avec une marge nette de 1,3 %. La direction nous a confirmé cette tendance favorable au second semestre 2005, en particulier via la réduction de l'endettement et des besoins financiers liés à l'exploitation. Pour notre part, nous tablons sur un résultat net 2005 de 1,5 million d'euros, contre moins de 0,5 million l'an dernier.
Sogeclair anticipe pour 2006 une croissance interne proche de 10 %, qui porterait le chiffre d'affaires à 75 millions d'euros. Nous posons l'hypothèse que l'endettement net poursuivra sa décrue, à 7 millions d'euros fin 2006 (8,64 millions fin juin 2005). Ainsi, la valeur d'entreprise 2006 (capitalisation boursière augmentée de la dette nette) rapportée au chiffre d'affaires anticipé se situe à 0,5.
Le titre est donc bon marché dans un contexte d'amélioration de la rentabilité où nous prévoyons une marge nette 2006 de 3,5 %, contre environ 2 % en 2005, soit un multiple de capitalisation de 11,3 au cours de 41 euros.
Pourquoi le marché est-il si timoré > La relative discrétion de l'entreprise vis-à-vis de la communauté financière et l'accident de parcours de la rentabilité en 2004 tempèrent l'enthousiasme. Par ailleurs, la dépendance du groupe par rapport au secteur de l'aéronautique confère au titre une note cyclique. La direction en est bien consciente et souhaite, cette année, mettre l'accent sur le développement des pôles défense et industrie, et automobile et ferroviaire. Elle a le choix entre des acquisitions, qui nécessiteraient une augmentation de capital, et l'adossement à un groupe de conseil en recherche et développement, mieux positionné dans ces secteurs. Nous pencherions pour le mariage, qui permettrait au groupe d'anticiper au mieux une inflexion, voire un éventuel retournement des programmes d'investissement dans le secteur de l'aéronautique.
Dans tous les cas, nous estimons que l'action est sous-évaluée. A 50 euros, contre 41 actuellement, soit 22 % de hausse, le multiple de capitalisation du bénéfice par action 2006 se situerait au niveau encore raisonnable de 13,8
Conseil:
Acheter en visant 50 euros
Fil complet: