JDF : Verney Caron, SVP
Merci.
voilà
Marché libre
VERNEY-CARRON
Pour jouer un rebond de l'activité en 2006.
Christelle Donger
Depuis notre conseil d'achat spéculatif formulé en mars 2005, le titre de cette société stéphanoise, spécialiste des armes de chasse depuis 1604, n'a guère performé puisque son cours de Bourse a reculé de près de 8 %.
Et pour cause, le rebond espéré des ventes à la suite du rachat du fabricant français de fusils haut de gamme, les Etablissements Demas, n'a pas encore eu lieu. Le président Pierre Verney-Carron s'attend même pour 2005 à un fléchissement de près de 8 % du chiffre d'affaires, qui reviendrait autour de 8 millions d'euros.
C'est d'abord l'activité de fabrication artisanale de fusils de luxe qui a perdu de la vitesse en raison d'un projet de loi interdisant sur le territoire français la chasse avec des grenailles de plombs dans les zones humides (étangs, marécages...). Pour des raisons écologiques, les cartouches devront être remplacées par des billes d'acier, voire de bismuth, un changement qui présente un risque de détérioration du canon des fusils. D'où un comportement prudent de la part des chasseurs avant de changer ou non leurs armes d'autant que la mise en application de ce décret très contesté reste encore incertaine. Prévue initialement le 1er juillet 2005, elle a déjà été reportée une fois au 1er juillet 2006.
Autre effet pénalisant sur l'activité, la baisse du dollar face à l'euro s'est traduite par un fléchissement sensible des recettes de Verney-Carron aux Etats-Unis. La part du chiffre d'affaires réalisé outre-Atlantique ne représente plus que 10 % des recettes globales, contre 20 % il y a encore un an.
Le bilan 2005 s'est toutefois terminé par une note positive puisque la fin d'année a en effet enregistré un rebond des ventes aussi bien dans les fusils de luxe que dans les Flash-Ball. L'offre d'armes de défense de Verney-Carron (8 % des recettes globales) a été bien accueillie lors du Salon mondial de la sécurité intérieure des Etats qui s'est tenu, coïncidence heureuse, fin novembre, soit juste après les émeutes urbaines.
La société, qui n'est pas endettée (à fin décembre 2004, la trésorerie nette s'élevait à 0,09 million d'euros pour 6,2 millions de fonds propres), compte aussi poursuivre ses investissements dans les nouveaux relais de croissance que constituent les pays de l'Europe de l'Est.
Elle prévoit aussi des nouveaux accords de distribution en Turquie. Ce dynamisme pourrait marquer un franc retour aux bénéfices alors que les comptes 2005 devraient être à l'équilibre.
En Bourse, l'intérêt de la valeur repose uniquement sur ce pari car la société n'envisage pas de distribuer de dividende et ne dispose d'aucun attrait spéculatif lié à un possible changement à court terme de son tour de table. Le contrôle de Verney-Carron devrait rester aux mains de la famille fondatrice (75 % du capital) dans la mesure où le petit cousin de l'actuel président est assuré de prendre la relève à la tête de la direction. On peut jouer dès lors seulement la valorisation modérée de l'action. Le titre décote de 50 % par rapport aux fonds propres estimés pour 2005 à 6,24 millions d'euros et la valeur d'entreprise représente un tiers du chiffre d'affaires estimé pour 2006 (8,4 millions d'euros). Dans cette optique, notre premier objectif de cours s'établit à 9,75 euros. Les ordres devront être passés à cours limité, compte tenu de la faible liquidité sur le titre.
Code MLVER - Comp. ML - Fixing
Cours au 6/01/ 6,74
+Bas +Haut sur 1 an 6,41 /9,35
CA 2004 8 M
Capitalisation boursière 3 M
BNPA 2004/05/06 0,13/0,13/0,33
PER 2004/05/06 49,91/49,91/19,96 fois
Dividende net 2004/05 Nul/Nul
Rendement net 2004/05 nul/nul
Moyenne transactions/jour titres
Activité
Objectif de cours à 18 mois 9,75
Risque limité. Note de risque : 3
NOTRE CONSEIL
ACHAT SPECULATIF
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mareva