LDLC : res semestriels
Boursorama le 19/12/2005 17h50
LDLC.COM : Résultats semestriels
En M
Premier semestre 2004
Premier semestre 2005
Normes françaises
IFRS
IFRS
Chiffre daffaires
56,4
56,4
54,0
Marge commerciale
7,3
7,2
7,7
Résultat opérationnel courant
0,7
0,7
(2,8)
Résultat opérationnel
0,7
0,7
(2,8)
Résultat financier
0
0
(0,2)
Résultat avant impôts
0,8
0,7
(3,0)
Résultat net
0,5
0,5
(2,0)
Un semestre impacté par le transfert de la chaîne logistique
Le chiffre d'affaires du premier semestre 2005-2006 (avril à septembre 2005) s'établit à 54 M contre 56,4 M sur la même période de l'exercice précédent. Après un premier trimestre en croissance de 34%, ce repli est lié au transfert engagé à partir de juin de l'intégralité du stock vers la nouvelle plate-forme logistique. Ce transfert, accompagné de la migration de l'ensemble des outils techniques et informatiques liés à la logistique, a en effet généré des retards dans le traitement des commandes qui ont fortement impacté le niveau d'activité du second trimestre (juillet à septembre).
Pour remédier à cette situation préjudiciable, le Groupe a décidé d'abandonner la solution informatique de traitement logistique des commandes fournie par son prestataire et a développé une nouvelle solution. Mise en route début novembre, cette solution donne entière satisfaction et est a même de s'adapter aux évolutions du Groupe.
Des résultats négatifs malgré une structure de charges encadrée, une situation financière sécurisée
Les problèmes rencontrés au cours du second trimestre pénalisent directement les résultats malgré la bonne tenue de la marge commerciale en progression de plus de 5%. Ainsi, au-delà de l'effet de ciseau négatif lié au niveau d'activité insuffisant, le résultat opérationnel est impacté par des éléments non récurrents (abandon du logiciel du prestataire informatique retenu, surcoûts de personnel, bons d'achat, ) pour un montant supérieur à 0,7 M. Dans ces conditions, et malgré le bon encadrement de la structure de charges, le résultat opérationnel affiche une perte de 2,8 M. Le résultat net est négatif à 2 M intégrant l'utilisation du carry back.
La structure financière du Groupe reste solide avec plus de 9 M de capitaux propres et un endettement marginal.
Un plan de reconquête commerciale, des relais de croissance pour rebondir
Sur le mois d'octobre, les expéditions reprenaient progressivement leur cours normal permettant au Groupe de renouer, dès novembre, avec la qualité de service historiquement garantie à ses clients. Le retour à une dynamique de croissance soutenue devrait toutefois être progressif car il repose sur la pleine restauration de la confiance des clients pénalisés.
Dans cette perspective, LDLC a engagé un plan de fidélisation et de reconquête commerciale qui devrait porter progressivement ses fruits.
Ce plan passe notamment par :
- la distribution de 1 Mde bons d'achats utilisables du 20 octobre 2005 à fin mars 2006 pour les clients pénalisés;
- la relance de campagnes promotionnelles offensives auprès des abonnés (400 000 à fin novembre) ;
- le lancement d'une campagne publicitaire fin décembre sur Paris afin d'occuper le terrain sur la période clé des fêtes de Noël.
Pour le second semestre, ces actions devraient permettre au Groupe d'enregistrer un chiffre d'affaires supérieur à celui réalisé sur le premier semestre de l'exercice. Les résultats seront conditionnés par le niveau d'activité de la période de décembre à janvier.
Ces objectifs seront affinés à l'occasion de la publication du chiffre d'affaires du troisième trimestre programmée le 26 janvier 2006.
Pour 2006-2007, les conditions devraient être réunies pour un retour progressif à un niveau d'activité en ligne avec la croissance des marchés. Au-delà de la reprise attendue des ventes en ligne de matériels informatiques et multimédia, les nouveaux relais de croissance du Groupe devraient également participer à l'atteinte de cet objectif avec :
- Dealtonic : site de vente privée en ligne ouvert depuis décembre
- Maginea : site de vente en ligne de matériel hi-fi et video dont l'ouverture est prévue début 2006
- l'ouverture d'une nouvelle boutique à Paris reprogrammée à juillet 2006 en raison de retards dans l'obtention des autorisations administratives, ujourd'hui régularisées. A noter que la boutique lyonnaise représente 8% du chiffre d'affaires du Groupe.
Ainsi, avec déjà plus de 630 000 clients, LDLC maintient le cap et réaffirme ses ambitions :
- consolider sa position parmi les leaders de la vente en ligne de matériel informatique et multimédia
- s'imposer comme un multi spécialiste incontournable de l'e-commerce
ACTIFIN Stéphane RUIZ - Tél : 01 56 88 11 11 - Fax : 01 56 88 11 12
Code ISIN : FR 00000 75 442
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mareva
LDLC : res semestriels
Les résultats sont mauvais ... comme prévu !
Ce qui, par contre, ne m'incite pas à revenir sur le titre, ce sont les perspectives plutôt incertaines et vagues de la société. LDLC envisage juste un meilleur semestre que le premier et un retour progressif des clients...
Les parts de marché perdues seront bien difficiles à récupérer si elles vont entre les mains de RDC, Cdiscount ou encore Pixmania.
LDLC, grâce à son bilan très sain et son savoir faire, a les moyens de rebondir, mais il faut faire vite car les vainqueurs ne seront pas nombreux (voir encore le redressement judiciaire de Nomatica ou les déboires de Multe-Pass).
Je suis globalement prudent sur le secteur. N'oublions pas que ces sociétés sont surtout des distributeurs de produits en pleine déflation.
RDC est très intéressante mais assez bien valorisée, à moins que la concurrence ne baisse...
Réunion SFAF : S1 de LDLC
Jétais tout à lheure à la réunion SFAF de LDLC où jai pu échanger un peu avec ODLC. En voici un petit compte rendu en complément du communiqué envoyé.
Le semestre a été impacté par le transfert de la chaine logistique : le triplement de la capacité de stockage afin daccompagner la croissance future a eu un impact réel sur lactivité et les résultats du semestre (principalement du T2). LDLC a préféré réduire la voilure à CT pour se donner les moyens dun développement à MT. Cette solution me semble réaliste et honnête même si la société a perdu un peu de son aura sur la place du e-commerce. Malgré tous ces déboires, des concurrents comme RDC (qui ont sacrifié de 2pts leurs marges au T2) nont pas progressé autant que prévu. Lexplosion du e-commerce prévu cette année ne sera peut être pas à la hauteur espérée mais les signes de maturité et dune nouvelle phase de croissance du secteur semblent se dessiner. Les premiers chiffres du T3 (oct + nov) montrent une accélération du nombre de nouveaux clients ainsi que du nombre de commandes qui reviennent au niveau des chiffres du T1.
Des résultats négatifs malgré une structure de charge encadrée et une situation financière sécurisée : ce que je retiens là cest principalement laugmentation de la marge commerciale à 14% du CA, lindicateur le plus important à mes yeux. LDLC a su gérer sa politique de RH pour faire face aux pbs logistiques et sadapter à la situation. Léternelle question « logistique interne ou externe » est désormais réglée et LDLC pourra faire face plus facilement quavec un prestataire externe à des passages délicats comme celui du T2. Le RN de -2M au S2 intègre lutilisation du carry back. Au final, les CP se montent à 9,4M ce qui laisse tjs le groupe toujours très solide financièrement. Au niveau de lactionnariat, plusieurs sociétés de gestion dactifs ont, soit déjà commencé des lignes, soit montré un intérêt à rentrer dans le capital.
Stratégie : un objectif de reconquête sur leur core business pour consolider leur position parmi les leader de la vente en ligne et des relais de croissance pour rebondir pour simposer comme un spécialiste multimarques incontournable de le-commerce.. Les priorités sont à la restauration de la confiance des clients et à la dynamique de prise de PDM. Les premiers chiffres doct et nov vont clairement en ce sens. La distribution de bons dachats pour 1M impactés dans le S1 (cf les normes IFRS) auront au pire un impact de 400 000 mais le point mort semble abordable à mon avis. Les campagnes promotionnelles et publicitaires de déc semblent porter leurs fruits. Le lancement de Dealtonic (site de vente privée), premier relai de croissance : investissement marginal et segment de marché en fort développement. Implantation dun point de vente à Paris (3000m^2) : pour rappel le showroom de Lyon contribue à 8% du CA du groupe. Maginea, site dédié au commerce en ligne de matériel hifi et vidéo.
En conclusion, ce que je retiens, cest le sacrifice CT qua fait LDLC pour se donner les moyen de continuer à se développer dans un marché qui devient de plus en plus mature et dans lequel la concentration se fait de plus en plus pressante LDLC a préféré via le traitement de la logistique en interne, miser sur un cout fixe connu, et se concentrer sur lévolution des marges commerciales, condition primordiale de croissance et de profitabilité régulières. La recovery semble en marche et LDLC a su se donner, à mon avis, les moyens de la réaliser en 2006.
L'avis de Gilbert Dupont
Un impact élevé du transfert de la chaîne logistique
Après avoir amputé l'activité du 1er semestre de 25 M de chiffre d'affaires (CA S1 -4,3% à 54 M publié le 25/10), les problèmes nés du transfert de la chaîne logistique ont fortement pesé sur les résultats.
En effet le résultat opérationnel ressort à -2,8 M et le résultat net à
-2 M (incluant 1 M d'utilisation de carry back), en ligne avec nos estimations, respectivement de -3 M et -2,4 M.
La marge brute est néanmoins meilleure qu'attendue à 7,7 M, 14% du CA contre 13% estimé, en raison de la volonté temporaire de la direction de réduire son agressivité commerciale et tarifaire.
Les coûts non récurrents liés aux dysfonctionnements logistiques (abandon du logiciel, utilisation de personnel intérimaire...) s'élèvent à près de 0,7 M. La distribution de 1 M de bons d'achat aux 76 000 clients pénalisés a fait l'objet d'une provision de 450 K.
Manque de visibilité
La société semble désormais en ordre de marche et a retrouvé dès novembre un niveau de qualité de service équivalent à celui offert avant les incidents de l'été. Elle a repris une politique commerciale offensive avec la distribution de bons d'achats, la relance de campagnes promotionnelles et publicitaires. Si ces éléments permettront une croissance de l'activité, avec un CA au 2nd semestre supérieur à celui réalisé au 1er, ils auront un impact élevé sur la marge commerciale.
Enfin, la société est fortement tributaire du niveau d'activité attendu pendant les fêtes de fin d'année conditionnant fortement le redressement des résultats et ne peut donc pas donner d'objectifs annuels avant la publication du CA T3.
Opinion alléger maintenue.
Gilbert Dupont a réalisé le transfert de LDLC.com au Second Marché en avril 2004. Gilbert Dupont assure la liquidité du titre LDLC.com et opère en qualité de Liquidity Provider. Gilbert Dupont a un engagement de recherche sur la société.
© Gilbert Dupont.
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jean-marie