a novo

par rv, samedi 03 décembre 2005, 12:36 (il y a 6914 jours) @ marco

La direction table sur une marge opérationnelle de 5 à 6 % cette année.
Jean-Baptiste Froville

« Je suis plutôt fier et satisfait de vous commenter les résultats annuels d'A Novo. » Richard Seurat était visiblement très heureux de présenter les performances de sa société, passée d'un statut de star du Nouveau Marché à la fin des années 1990 à une situation de quasi-faillite il y a trois ans. Aujourd'hui, A Novo n'a pas grand-chose à voir avec ce qu'elle était il y a trois années. Si son coeur de métier est resté le même, la réparation de produits électroniques, la façon de faire est très différente. La direction a en effet mis en place des centres d'excellence qui sont en fait des énormes plates-formes de réparation et de logistique par pays et qui sont venus remplacer les kyrielles de petits magasins de réparations réparties à travers toute l'Europe. Le but de la manoeuvre était de permettre à A Novo de réduire de façon drastique ses coûts fixes, tout en améliorant radicalement la productivité de ses sites de réparations.

Sur l'exercice 2004/2005 (clos le 30 septembre), la direction a terminé sa restructuration, en cédant notamment son activité d'assemblage de téléphones mobiles et fixes en Espagne. Le chiffre d'affaires d'A Novo (hors activité assemblage) est ressorti à 261,9 millions d'euros, à comparer à 265,5 millions un an plus tôt. Cette baisse des ventes est essentiellement le fruit de la perte d'un contrat en Grande-Bretagne, qui n'a été que partiellement compensée par la croissance des activités multimédias (réparation des décodeurs).

Le bénéfice d'exploitation a été divisé par deux, revenant à seulement 5,4 millions d'euros. Cette contre-performance est la conséquence des lourdes pertes de la division espagnole, qui a dégagé sur l'année un déficit opérationnel de 5,1 millions d'euros. En revanche, compte tenu de la baisse des frais financiers liée à la poursuite du désendettement du groupe, le résultat net est ressorti bien meilleur que l'an passé, à 1,57 million d'euros, contre 0,45 million.

La structure bilantielle de la société s'est par ailleurs améliorée. Au 30 septembre, les fonds propres d'A Novo atteignaient 40,6 millions d'euros, face à un endettement net de 72,5 millions, en baisse de 7 millions. Le montant des dettes financières est repassé sous la barre symbolique de deux fois les fonds propres, pour revenir à 1,8 fois. L'objectif affiché de la direction est de poursuivre ses efforts pour revenir à moins de 1 fois les fonds propres. Pour le présent exercice, les perspectives sont très encourageantes. Richard Seurat est confiant sur la capacité de la société à conquérir de nouveaux clients, notamment en raison de l'explosion des offres triple play (voix, vidéo et données sur Internet haut débit) des opérateurs télécoms.

Aussi, Richard Seurat table sur une croissance organique des ventes de 5 à 10 %, soit 280 millions d'euros. La marge opérationnelle s'établira entre 5 à 6 % des ventes, soit près de 16 millions d'euros. La marge nette est, pour sa part, attendue entre 2 à 3 %, soit environ 7 millions d'euros.

Depuis le début de l'année, la valeur chute de 23 %, faisant revenir la capitalisation boursière du groupe à 127 millions d'euros. Nous estimons qu'aujourd'hui la faiblesse du cours de Bourse est une opportunité pour revenir à l'achat. Le titre capitalise certes 25 fois notre estimation de bénéfice pour l'an prochain, ce qui reste élevé pour un prestataire de services en réparation d'appareils électroniques.

Reste qu'A Novo est aujourd'hui en pleine phase de redressement. Les taux de croissance des ventes et de la rentabilité devraient s'accélérer très sensiblement à compter du prochain exercice. Nous anticipons ainsi un bénéfice net de 7 millions d'euros pour l'exercice 2006/2007, ce qui fait retomber le multiple de capitalisation à 19 fois nos anticipations de profits. Le redressement est appelé à se poursuivre


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