jdf:a novo;maurel;mginterna et trigano svp
merci
a novo
La direction table sur une marge opérationnelle de 5 à 6 % cette année.
Jean-Baptiste Froville
« Je suis plutôt fier et satisfait de vous commenter les résultats annuels d'A Novo. » Richard Seurat était visiblement très heureux de présenter les performances de sa société, passée d'un statut de star du Nouveau Marché à la fin des années 1990 à une situation de quasi-faillite il y a trois ans. Aujourd'hui, A Novo n'a pas grand-chose à voir avec ce qu'elle était il y a trois années. Si son coeur de métier est resté le même, la réparation de produits électroniques, la façon de faire est très différente. La direction a en effet mis en place des centres d'excellence qui sont en fait des énormes plates-formes de réparation et de logistique par pays et qui sont venus remplacer les kyrielles de petits magasins de réparations réparties à travers toute l'Europe. Le but de la manoeuvre était de permettre à A Novo de réduire de façon drastique ses coûts fixes, tout en améliorant radicalement la productivité de ses sites de réparations.
Sur l'exercice 2004/2005 (clos le 30 septembre), la direction a terminé sa restructuration, en cédant notamment son activité d'assemblage de téléphones mobiles et fixes en Espagne. Le chiffre d'affaires d'A Novo (hors activité assemblage) est ressorti à 261,9 millions d'euros, à comparer à 265,5 millions un an plus tôt. Cette baisse des ventes est essentiellement le fruit de la perte d'un contrat en Grande-Bretagne, qui n'a été que partiellement compensée par la croissance des activités multimédias (réparation des décodeurs).
Le bénéfice d'exploitation a été divisé par deux, revenant à seulement 5,4 millions d'euros. Cette contre-performance est la conséquence des lourdes pertes de la division espagnole, qui a dégagé sur l'année un déficit opérationnel de 5,1 millions d'euros. En revanche, compte tenu de la baisse des frais financiers liée à la poursuite du désendettement du groupe, le résultat net est ressorti bien meilleur que l'an passé, à 1,57 million d'euros, contre 0,45 million.
La structure bilantielle de la société s'est par ailleurs améliorée. Au 30 septembre, les fonds propres d'A Novo atteignaient 40,6 millions d'euros, face à un endettement net de 72,5 millions, en baisse de 7 millions. Le montant des dettes financières est repassé sous la barre symbolique de deux fois les fonds propres, pour revenir à 1,8 fois. L'objectif affiché de la direction est de poursuivre ses efforts pour revenir à moins de 1 fois les fonds propres. Pour le présent exercice, les perspectives sont très encourageantes. Richard Seurat est confiant sur la capacité de la société à conquérir de nouveaux clients, notamment en raison de l'explosion des offres triple play (voix, vidéo et données sur Internet haut débit) des opérateurs télécoms.
Aussi, Richard Seurat table sur une croissance organique des ventes de 5 à 10 %, soit 280 millions d'euros. La marge opérationnelle s'établira entre 5 à 6 % des ventes, soit près de 16 millions d'euros. La marge nette est, pour sa part, attendue entre 2 à 3 %, soit environ 7 millions d'euros.
Depuis le début de l'année, la valeur chute de 23 %, faisant revenir la capitalisation boursière du groupe à 127 millions d'euros. Nous estimons qu'aujourd'hui la faiblesse du cours de Bourse est une opportunité pour revenir à l'achat. Le titre capitalise certes 25 fois notre estimation de bénéfice pour l'an prochain, ce qui reste élevé pour un prestataire de services en réparation d'appareils électroniques.
Reste qu'A Novo est aujourd'hui en pleine phase de redressement. Les taux de croissance des ventes et de la rentabilité devraient s'accélérer très sensiblement à compter du prochain exercice. Nous anticipons ainsi un bénéfice net de 7 millions d'euros pour l'exercice 2006/2007, ce qui fait retomber le multiple de capitalisation à 19 fois nos anticipations de profits. Le redressement est appelé à se poursuivre
trigano
Le groupe convainc le marché malgré des résultats annuels décevants.
Fabio Marquetty
C'est ce que l'on appelle sauver les meubles in extremis. Après avoir tantôt déçu, tantôt séduit la communauté financière tout au long de l'exercice clos le 31 août dernier, le fabricant de véhicules de loisirs était attendu au tournant. Or, il s'en est fallu de peu pour que Trigano soit victime d'une violente correction boursière au regard de ses performances. Le groupe a publié un bénéfice d'exploitation de 78 millions d'euros, en progression de 4,8 %, pour un chiffre d'affaires de 785,7 millions d'euros (+ 12 %). Il en ressort un taux de marge de 9,9 % bien inférieur aux 10,5 % initialement budgétés par la direction. Heureusement, François Feuillet, le président, a su se montrer rassurant sur ses capacités à redresser la barre, comme en témoigne la hausse de 4,6 % de l'action Trigano, jeudi 1er décembre, le lendemain de la publication des comptes après la clôture des marchés. Au titre de l'exercice clos le 31 août dernier, la société a pâti de la contre-performance de ses deux marques de véhicules haut de gamme que sont Arca et Autostar, dont les résultats opérationnels ont respectivement chuté de 9,7 % et 8,6 %. « A l'image du secteur automobile, certains nouveaux modèles connaissent moins de succès que d'autres », observe François Feuillet. A cela s'ajoutent les pertes de Benimar, une filiale présente sur le segment des camping-cars et des mobile homes, liées à des défaillances de fournisseurs allemands et britanniques. Le groupe a également été pénalisé par l'intégration dans ses comptes de la société allemande Eura Mobil, dont la rentabilité s'est avérée inférieure à la moyenne du groupe. Autre frein, désormais récurrent, à la croissance des résultats de Trigano : le tassement des ventes de matériels de camping et d'équipements de jardin, qui continuent de subir une baisse de la demande. Elles ne représentent au total que 5,8 % du chiffre d'affaires.
Face à ces chiffres mitigés, la direction a décidé de prendre les choses en main. Elle est en train de mettre en place « une belle collection » de camping-cars haut de gamme pour l'exercice en cours et prévoit de lourdes restructurations dans les métiers d'équipement de jardin, dont la cession à terme n'est pas exclue par la direction. Les investisseurs semblent croire en la capacité de François Feuillet à redresser les marges du groupe, comme il a su le faire auparavant après des périodes conjoncturelles difficiles. Le dirigeant prévoit de réduire les coûts d'approvisionnement et de générer un maximum de gains de productivité.
Au-delà d'une optimisation des charges de structure et de la non-récurrence de plusieurs éléments exceptionnels, les résultats de Trigano devraient profiter d'une progression de l'activité. A fin octobre, son carnet de commandes pour l'exercice en cours s'inscrivait en hausse de 12 % par rapport à l'an passé à la même époque, ce qui tend à démontrer que la hausse des prix du pétrole ne joue pas un rôle déterminant dans l'acte d'achat d'un véhicules de loisirs. Pour 2005/2006, François Feuillet table sur un chiffre d'affaires de 870 millions d'euros, en progression de 10,7 %, alors que le bénéfice net devrait avoisiner 47,3 millions d'euros (+ 10,8 %). Sur le plan boursier, nous pensons que Trigano, dont la valeur d'entreprise équivaut à 9,6 fois nos prévisions de résultat d'exploitation, contre 8,3 fois pour Bénéteau, est correctement valorisé. On pourra, néanmoins, profiter de tout repli au-dessous de 35 euros pour jouer la capacité de la direction à prendre des mesures efficaces face à la baisse des marges, en visant 40 euros.
maurel
MAUREL & PROM
Un titre peu cher et une belle histoire qui continue
La « junior » pétrolière créée par Jean-François Hénin, jadis surnommé le « Mozart de la finance », avait fini par habituer les investisseurs à des performances boursières hors normes.
Avec un léger retrait de près de 2 % depuis le début de l'année, on peut se demander si son président a perdu la main. Mais il expliquait récemment dans nos colonnes les raisons pour lesquelles, selon lui, le titre a été sanctionné par les investisseurs cette année.
L'abandon du statut de commandite par actions aurait ainsi été interprété à tort comme les prémices d'une OPA, lui conférant un attrait spéculatif qui n'avait pas lieu d'être, et les investisseurs auraient espéré trop tôt une réévaluation des réserves qui ne pouvait pourtant intervenir sur la seule foi d'études sismiques. L'histoire n'est cependant pas achevée.
Jean-François Hénin prévoit en effet en 2006 une forte croissance du résultat et du flux de trésorerie disponible, sans dévoiler d'objectifs chiffrés, mais qui devrait permettre la poursuite de la hausse du dividende. Avec le désengagement programmé de Pebercan, dont Maurel & Prom détient 20 %, et la baisse des besoins d'investissements, le groupe devrait disposer de davantage de liquidités pour ses actionnaires.
Cette hausse du dividende interviendra en tout cas d'ores et déjà au titre de 2005, malgré la révision à la baisse des prévisions de résultats pour l'exercice en cours à l'occasion de la publication des résultats semestriels.
Au final, l'aventure Maurel & Prom devrait continuer à faire les beaux jours du segment des valeurs moyennes, d'autant que le titre est aujourd'hui fort peu cher, au regard de ses perspectives. Il ne capitalise que 7,5 fois les bénéfices estimés pour 2006, alors que le rendement au titre de ce même exercice devrait dépasser 3 % au cours actuel. Nous restons donc acheteurs de Maurel & Prom, même si 2005 s'est révélé un exercice sans relief, compte tenu des perspectives qui restent très favorables. Nous visons un objectif de cours de 22 euros (code : MAU ; Comp. A).
MG International
article faisant partie d'une analyse sectorielle dont le thème est : " Le marché de la protection offre de belles opportunités d'investissement "
MG International se préoccupe aussi de la sécurité des particuliers, en s'intéressant à leur piscine privée. Cette société fraîchement introduite sur Alternext profite pleinement d'une nouvelle réglementation française qui rend obligatoire, dès le 31 décembre, l'installation d'un dispositif de sécurité normalisé pour toute piscine, sous peine d'une amende de 45.000 euros. Une aubaine pour MG International, qui, au titre de son exercice clos le 31 juillet dernier, a vu ses ventes bondir de 241 % (18 millions d'euros) et son bénéfice net grimper de 254 % (5,3 millions d'euros). L'horizon est bien dégagé puisque, sur 1 million de piscines en France, seulement 200.000 à 300.000 sont équipées de systèmes de sécurité. Pour l'exercice en cours, les ventes sont attendues à 26 millions d'euros (+ 44 %) et le bénéfice net à 7 millions (+ 32 %). Une perspective qui laisse pourtant les investisseurs de marbre. Depuis son introduction, le titre n'a progressé que de 6,5 %. La Bourse s'interroge sur le potentiel de développement de l'activité une fois que le marché français sera arrivé à maturité. Mais MG International souhaite déjà s'implanter en Espagne. Ce projet n'est pas dénué de risques en raison de l'absence de réglementation des normes de sécurité concernant les piscines dans ce pays, mais il est très tentant car l'Espagne représente le deuxième marché européen des piscines.
MERCI
» article faisant partie d'une analyse sectorielle dont le thème est : " Le
» marché de la protection offre de belles opportunités d'investissement "
»
» MG International se préoccupe aussi de la sécurité des particuliers, en
» s'intéressant à leur piscine privée. Cette société fraîchement introduite
» sur Alternext profite pleinement d'une nouvelle réglementation française
» qui rend obligatoire, dès le 31 décembre, l'installation d'un dispositif
» de sécurité normalisé pour toute piscine, sous peine d'une amende de
» 45.000 euros. Une aubaine pour MG International, qui, au titre de son
» exercice clos le 31 juillet dernier, a vu ses ventes bondir de 241 % (18
» millions d'euros) et son bénéfice net grimper de 254 % (5,3 millions
» d'euros). L'horizon est bien dégagé puisque, sur 1 million de piscines en
» France, seulement 200.000 à 300.000 sont équipées de systèmes de sécurité.
» Pour l'exercice en cours, les ventes sont attendues à 26 millions d'euros
» (+ 44 %) et le bénéfice net à 7 millions (+ 32 %). Une perspective qui
» laisse pourtant les investisseurs de marbre. Depuis son introduction, le
» titre n'a progressé que de 6,5 %. La Bourse s'interroge sur le potentiel
» de développement de l'activité une fois que le marché français sera arrivé
» à maturité. Mais MG International souhaite déjà s'implanter en Espagne. Ce
» projet n'est pas dénué de risques en raison de l'absence de réglementation
» des normes de sécurité concernant les piscines dans ce pays, mais il est
» très tentant car l'Espagne représente le deuxième marché européen des
» piscines.