SII
Les interviews
TROIS QUESTIONS ABernard Huvé Président de SII
« Nous n'excluons pas de faire appel au marché à moyen terme pour accroître la liquidité du titre »
Propos recueillis par Yannick Duvergé
LE JOURNAL DES FINANCES : Le secteur du conseil en ingénierie se porte très bien actuellement. Peut-on s'attendre à une forte hausse de vos résultats cette année >
Bernard Huvé : - Il faut surtout parvenir à conserver un niveau de rentabilité qui est déjà élevé, puisque notre marge d'exploitation a atteint 11,1 % cette année, clos le 31 mars dernier. Pour y parvenir, il nous faudra compenser la hausse des salaires de nos ingénieurs, qui devrait atteindre entre 3 et 4 % cette année, par une augmentation de nos prix de vente qui devrait se situer entre 1 et 3 % sur l'exercice en cours, contre + 0,5 % au cours de l'exercice 2004/2005. Parallèlement, nous pouvons limiter le taux d'intercontrat de nos ingénieurs, c'est-à-dire leur temps d'attente non productif entre deux missions. Celui-ci atteint aujourd'hui 4 %, ce qui est déjà très faible dans la profession, mais nous devrions parvenir à gagner deux ou trois dixièmes de point au cours de l'exercice. Enfin, le taux de renouvellement des équipes, appelé aussi turnover, atteint aujourd'hui 20 %. Ce niveau peut paraître élevé, mais il nous permet d'embaucher des ingénieurs jeunes diplômés, qui sont bien évidemment moins bien rémunérés que les plus anciens qui sont amenés à nous quitter. Nous devrions réaliser cette année un chiffre d'affaires supérieur à 100 millions d'euros assortis d'une marge d'exploitation dépassant 11 %.
N'avez-vous pas un problème de taille qui vous empêche de remporter de gros contrats internationaux >
- Le problème de la taille critique est un faux débat. Nous avons encore beaucoup à faire sur le territoire français, et les grands contrats internationaux ne sont pas forcément les plus rentables. Par ailleurs, les 1.422 personnes que nous employons nous suffisent pour être référencé par de grandes sociétés européennes, puisque nous proposons des prestations très spécialisées dans l'informatique embarquée aux entreprises des secteurs automobile, télécoms, aéronautique et de la défense, qui ne nécessitent l'envoi en mission que d'équipes de quelques dizaines de personnes au maximum. Nous sommes ainsi crédibles sur des projets dont la taille se situe entre 50.000 et 5 millions d'euros. Et dans ce domaine, les projets ne manquent pas. Nous réalisons en effet 72 % de notre chiffre d'affaires avec nos vingt premiers clients, mais ces derniers ont tendance à réduire année après année le nombre de leurs fournisseurs. Notre force est de pouvoir augmenter notre pénétration au sein de ces plus gros clients, comme cela a été récemment le cas avec l'un d'entre eux, avec qui nous devrions réaliser 12 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année, contre 7 millions d'euros l'année dernière.
Le flottant atteint seulement un tiers du capital de votre société. N'est-il pas un peu faible >
- Il est faible en effet, et est détenu en majeure partie par des fonds d'investissements, puisque je pense que les actionnaires individuels doivent ne posséder qu'environ 10 % du tour de table. Il n'est pas exclu que nous faisions appel au marché d'ici dix-huit mois pour accroître la liquidité du titre SII.
* SII est une société de conseil en ingénierie spécialisée dans l'informatique embarquée.
Code SII - Comp. C - Continu
Cours au 24/11 45,31
+Bas +Haut sur 1 an 32,76 /46,98
CA 2004(*) 75 M
Capitalisation boursière 136 M
BNPA 2004/05/06(*) 2,04/2,30/2,50
PER 2004/05/06(*) 22,17/19,70/18,12 fois
Dividende net 2004/05(*) 0,24/0,19
Rendement net 04/05 0,52 %/0,41 %
Moyenne transactions/jour 7.000 titres
Activité Conseil en haute technologie
Objectif de cours à 18 mois 46
Risque limité. Note de risque : 3
(*) exercice décalé, clôture : 31/03/06
NOTRE CONSEIL
PRENDRE DES BENEFICES AU-DESSUS DE 46 EUROS
Nous avions recommandé d'acheter le titre en août dernier alors qu'il cotait 42 euros.
SII640
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