EDF: entre 54 milliards et 62 milliards d'euros

par John_Fills @, vendredi 28 octobre 2005, 08:10 (il y a 6950 jours)

PARIS (Reuters) - L'action d'Electricité de France (EDF) sera proposée aux investisseurs institutionnels à un prix compris entre 29,50 et 34,10 euros, annonce le ministère de l'Economie et des Finances en précisant que 15% du capital sera ainsi entre les mains d'investisseurs autres que l'Etat.

Dans un communiqué diffusé après le visa de l'Autorité des marchés financiers (AMF), il indique que l'opération, lancée ce vendredi pour une première cotation le 21 novembre, prévoit la création d'un nombre maximum de 206.600.000 actions nouvelles, pouvant être augmenté de 30.990.000 actions.

Il prévoit en outre la cession d'un maximum de 36.458.824 actions existantes, pouvant être augmenté de 5.468.824 actions, dans le cadre de l'offre aux salariés.

Les particuliers bénéficieront d'un rabais d'un euro par action.

L'offre court jusqu'au jeudi 17 novembre. Le prix définitif de l'action sera fixé le 20 novembre. La première cotation aura lieu au plus tard le 21 novembre.

A sept milliards d'euros, cette opération est la plus importante dans le monde depuis l'introduction en Bourse de Kraft Foods en 2001 aux Etats-Unis, selon les données en dollars du cabinet spécialisé Dealogic.

Compte tenu des fourchettes de prix indicatives, le groupe est valorisé entre 47 milliards et 55 milliards d'euros "pre-money", a-t-on indiqué de source proche du dossier. Après l'augmentation de capital, elle est comprise entre 54 milliards et 62 milliards d'euros.

Sur cette base et en intégrant la dette, la valeur d'entreprise ressort entre 73 milliards et 81 milliards d'euros, soit 5,8 à 6,5 fois le résultat brut d'exploitation (Ebitda) attendu pour 2005. A titre de comparaison, ce ratio est de 5,7 pour EON et de 5,3 pour RWE, les deux grands concurrents allemands d'EDF.

"C'est trop cher. Je me demande s'ils ne vont pas revenir la-dessus la semaine prochaine. Cela me paraît hors de prix dans le contexte actuel de marché. Je m'attends a ce qu'ils reviennent un petit peu en arrière," commente Jacques-Antoine Bretteil, président d'International Capital Gestion.

Par ailleurs, un banquier s'inquiétait jeudi soir de la précipitation dans laquelle se fait l'opération, la fourchette de prix et les modalités n'ayant été arrêtées que cette nuit, quelques heures avant que ne démarre le placement des titres.

INVESTISSEMENT DE 40 MDS D'EUROS SUR 5 ANS

Le gouvernement a annoncé lundi qu'il ouvrirait le capital d'EDF à hauteur de 15% maximum. Il a ajouté que l'augmentation de capital serait de 7 milliards d'euros au plus et que la cession de titres aux salariés et retraités du groupe - qui bénéficient de 15% de l'offre de par la loi - représenterait un montant d'environ un milliard d'euros.

Il a ajouté qu'il voulait faire de cette introduction en Bourse une opération populaire. Le P-DG du groupe, Pierre Gadonneix, a indiqué ces dernières semaines qu'il espérait battre le record du nombre d'actionnaires individuels établi en 1997 par France Télécom (3,9 millions).

La CGT, majoritaire dans l'entreprise, a tenté jusqu'au bout de s'opposer à cette ouverture du capital. Le syndicat a demandé dans la journée en référé au Tribunal de Commerce de Paris d'empêcher la tenue d'un conseil d'administration, convoqué à 18h30 jeudi, en assurant que le règlement intérieur n'avait pas été respecté. Il a été débouté.

Les administrateurs CGT ont interpellé Pierre Gadonneix en conseil d'administration sur son plan d'investissement, que le gouvernement lui a demandé de porter à 40 milliards d'euros sur cinq ans - dont la moitié en France - alors que l'entreprise prévoyait initialement 26 milliards sur trois ans.

Ces escarmouches n'ont pas empêché le conseil d'approuver les décisions réduisant et augmentant le capital, la réduction étant prévue pour déterminer la capacité redistributive du groupe dont le bilan est déséquilibré (19,06 milliards d'euros de dette nette pour des capitaux propres de 11,3 milliards).

EDF a prévu de distribuer 50% de son profit net (contre 37,5% actuellement) à partir des résultats 2005. Il a déjà indiqué que son bénéfice net serait cette année d'"au moins" 2,6 milliards d'euros contre 1,34 milliard en 2004.

Au premier semestre, EDF a réalisé un bénéfice net de 2,13 milliards d'euros contre 1,717 milliard pour un chiffre d'affaires de 25,2 milliards contre 23,6 milliards. Il a dégagé sur la période un cash flow opérationnel de 6,5 milliards (+13%).

Le Premier ministre Dominique de Villepin a justifié l'ouverture du capital par la nécessité d'investir massivement dans de nouvelles capacités de production alors que, selon lui, le monde est entré dans l'ère de "l'après-pétrole".

Il a donc imposé un plan d'investissement de 40 milliards d'euros sur cinq ans et a tenu, lundi, à signer lui-même un contrat de service public recensant les engagements du groupe, en particulier vis-à-vis des plus démunis.

EDF: entre 54 milliards et 62 milliards d'euros

par BouBou, vendredi 28 octobre 2005, 08:20 (il y a 6950 jours) @ John_Fills

Bcp trop cher je trouve, qu'en penses tu JF > Ce sera dur de refaire un coup comme sur GdF. :-(

EDF: entre 54 milliards et 62 milliards d'euros

par John_Fills @, vendredi 28 octobre 2005, 08:26 (il y a 6950 jours) @ BouBou

"Sur cette base et en intégrant la dette, la valeur d'entreprise ressort entre 73 milliards et 81 milliards d'euros, soit 5,8 à 6,5 fois le résultat brut d'exploitation (Ebitda) attendu pour 2005. A titre de comparaison, ce ratio est de 5,7 pour EON et de 5,3 pour RWE, les deux grands concurrents allemands d'EDF."

Dans le contexte boursier actuel, la valorisation parait en effet élevée. Il est dit que la fourchete de prix pourrait etre révisée. Il faudrait aussi connaitre le rendement attendu.

Donc wait & see.

» Bcp trop cher je trouve, qu'en penses tu JF > Ce sera dur de refaire un
» coup comme sur GdF. :-(

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