pour Marco : Jet
LE JOURNAL DES FINANCES - N° 6147 - 24/09/2005- PAGE 19
Valeurs francaises
TELECOM-INTERNET
JET MULTIMEDIA
Forte amélioration du résultat opérationnel au premier semestre.
Renaud Maridet
La croissance, c'est très bien, mais lorsqu'elle s'accompagne d'une hausse de la rentabilité, c'est encore mieux. Jet Multimédia, opérateur de services en ligne pour Internet et la téléphonie mobile, dont Neuf Télécom contrôle environ 57 % du capital, a su réunir ce cocktail gagnant au premier semestre de l'exercice 2005. Avec un chiffre d'affaires en hausse de 41 %, à 112,37 millions d'euros, le résultat opérationnel s'est envolé de 82 %, pour atteindre 5,78 millions. La marge opérationnelle est donc passée de 3,9 % au premier semestre 2004 à 5,1 % au cours de six premiers mois de 2005. Certes, cette forte progression doit énormément à l'acquisition des groupes Mediaplazza (Italie) en avril 2004 et Mediafusion (Espagne) en janvier 2005. Mais si ces sociétés avaient été intégrées dès 2004, la progression du résultat opérationnel de Jet Multimédia aurait tout de même été de 22 %, pour une croissance du chiffre d'affaires de 5 %. Ce qui démontre le cercle vertueux dans lequel s'est engagé le groupe.
Un bémol toutefois : pénalisé par la constatation d'une charge d'impôt différée en France et par une augmentation de l'imposition liée à l'intégration de Mediafusion en Espagne, le résultat net de Jet Multimédia a chuté de 34 %, pour retomber à 2,845 millions d'euros. Cela nous conduit à revoir à la baisse notre estimation de résultat net pour l'ensemble de l'exercice, désormais limitée à 7,5 millions d'euros. Nous maintenons cependant notre objectif de cours à 24 euros, en raison des perspectives de croissance du groupe, qui a clairement manifesté son intention de continuer à croître à l'international. Avec un bilan particulièrement sain (une trésorerie nette de 21 millions d'euros et des fonds propres de 88 millions à la fin juin 2005), Jet Multimédia a parfaitement les moyens de financer ses ambitions. Si le PER 2005 est devenu élevé, du fait de la dégradation de notre estimation de bénéfice à l'issue de l'exercice en cours, Jet Multimédia capitalise 17 fois le résultat net estimé pour 2006. Notre objectif de cours de 24 euros correspond à un multiple de 19 fois, ce qui nous semble raisonnable au regard de sa dynamique de croissance, rentable qui plus est.
Code JET - Comp. C - Continu
Cours au 22/09 20,91
+Bas +Haut sur 1 an 14,8 /22,7
CA 2004 144 M
Capitalisation boursière 193 M
BNPA 2004/05/06 0,72/0,81/1,23
PER 2004/05/06 29,01/25,71/16,91 fois
Dividende net 2004/05 Nul/Nul
Rendement net 2004/05 nul/nul
Moyenne transactions/jour 5.000 titres
Activité Services multimédias
Objectif de cours à 18 mois 24
Risque limité. Note de risque : 3
VE courante /
CA 2003 PER
2005 Rendement
2005 Variation en %
sur la semaine Variation
en 12 mois
Avenir Telecom 0,61 15,98 nul -9,2 % +118,5 %
Bouygues 0,64 14,14 2,16 -0,2 % +28,1 %
France Télécom 2,17 17,85 4,23 -2,5 % +16,3 %
Iliad 4,50 36,11 0,48 -2,4 % +116,7 %
Jet Multimédia 1,05 25,71 nul +0,6 % +32,8 %
Prosodie 0,81 38,88 2,12 +1,7 % +12,6 %
NOTRE CONSEIL
ACHAT
--
mareva
et Steria
LE JOURNAL DES FINANCES - N° 6147 - 24/09/2005- PAGE 3
Les événements
LOGICACMG OFFRE 73 EUROS PAR ACTION UNILOG
L'OPA sur Unilog relance les spéculations dans l'informatique
par DELPHINE DESHAYES
Le rachat d'Unilog par LogicaCMG va-t-il donner le coup d'envoi à une vague d'OPA dans les services informatiques > Le projet de rapprochement des deux sociétés, officialisé lundi dernier, a dopé l'ensemble des valeurs moyennes du secteur : GFI Informatique a gagné 5 % sur la semaine, Sopra 4 % ou encore Steria 6 %. Dans un contexte où la course à la taille devient une question de survie pour les SSII, le mouvement de concentration devrait s'accélérer. Ainsi, la société britannique LogicaCMG va lancer une offre publique d'achat sur Unilog au prix de 73 euros par action. Les dirigeants, qui détiennent 32 % du capital, ont déjà cédé leurs titres. Une fois l'autorisation des autorités de marchés en poche, LogicaCMG lancera une OPA sur les actions détenues par le public, avant de retirer Unilog de la cote.
Cette opération, qui s'est bouclée en moins de six mois, a de quoi séduire les actionnaires d'Unilog. La SSII très « française » aurait inévitablement été confrontée à un problème de taille critique en Europe. A moins de deux ans du départ annoncé de Gérard Philippot, le président-fondateur de la SSII depuis 1968, la cession de ses titres n'était, par ailleurs, qu'une question de temps. Avec un flottant de 70 % du capital, la société était de toute façon parfaitement opéable. Le prix payé par Logica, soit 1,1 fois le chiffre d'affaires prévu pour 2005, est dans le haut de la fourchette des dernières transactions réalisées au sein du secteur. Si certains ont jugé ce montant peu généreux au regard des performances financières de la SSII, la cession des titres par l'équipe dirigeante ne laisse pas augurer de surenchère. Le montant que Logica est prêt à mettre sur la table devrait en tout cas servir de référence pour les opérations à venir dans le secteur. Car le cas d'Unilog ne devrait pas faire figure d'exception. Vu les similitudes existant entre Unilog et Sopra, ce dernier pourrait être le suivant sur la liste. Comme Unilog, il est positionné sur les métiers cycliques du conseil et de l'intégration de systèmes, il dégage une rentabilité d'exploitation parmi les plus élevées de la profession (attendue cette année autour de 7 %), et son président, Pierre Pasquier (70 ans), ne devrait pas tarder à quitter le navire. Il pourrait donc être tenté de céder ses titres. Au niveau de prix où va être racheté Unilog, Sopra serait valorisé à 745 millions d'euros, représentant 70 euros par action. GFI Informatique, dont le président n'exclut pas à terme de s'adosser à un groupe industriel, est également concernée. Contrairement aux deux précédentes, cette société est encore en situation de redressement. En cas de transaction, le prix payé serait probablement inférieur. Si on retient la moyenne du secteur, soit 0,8 fois le montant du chiffre d'affaires, le prix pourrait atteindre 384 millions d'euros, correspondant à 9 euros par action. La société Steria de son côté, même si elle se positionne clairement comme un prédateur, et dispose d'une direction jeune, pourrait également susciter l'intérêt : 60 % de son capital est détenu par le public.
NOTRE CONSEIL
SPECULATIF
Nous conseillons aux actionnaires d'Unilog de garder leurs titres, dans l'attente de l'offre à 73 euros par action (code : UNG ; Comp. B, SRD).
Acheter Sopra avec un objectif de cours de 70 euros (SOP ; Comp. B, SRD).
Acheter GFI Informatique à titre spéculatif (GFI ; Comp. B, SRD).
Nous conseillons d'acheter en baisse sous 42 euros Steria en visant 48 euros (RIA ; Comp. B, SRD).
UNG SOP GFI RIA593
--
mareva