le Belier vu par Mieux Vivre
La valeur du jour par Ludivine Szado
(mercredi 16 février 2005)
Renforcez Le Bélier
(SM FR0000072399)
Bien qu'en retard sur son budget, le spécialiste des pièces détachées d'automobiles continue de conjuguer croissance et rentabilité.
Lanalyse
Fabricant de pièces en aluminium pour l'automobile et leader du freinage en Europe, Le Bélier a clôturé avec succès, à la mi-décembre, une augmentation de capital en numéraire. Elle lui a permis de lever environ 10 millions d'euros, somme qui vient aujourd'hui alimenter un programme ambitieux d'investissements de 60 millions d'euros, courant jusqu'en 2008. En effet, le groupe, déjà présent au Mexique et en Chine, entend renforcer sa présence industrielle et commerciale en Amérique du Nord et en Asie. Programme qui s'intègre dans un vaste plan de développement à trois ans. L'objectif : dégager, à terme, un chiffre d'affaires "approchant 270 millions d'euros" (soit une hausse de plus de 40% par rapport à 2004) tout "en conservant un taux de rentabilité nette historique supérieur à 5%". Pour cela, Le Bélier entend s'appuyer sur la vigueur de son activité et la reconnaissance de son savoir-faire auprès des constructeurs automobiles.
L'aluminium, matière première entrant dans la composition des produits Le Bélier, est de plus en plus utilisé. Pour preuve, malgré la faible hausse du prix de ce matériau en euros (+0,5%), le chiffre d'affaires consolidé progresse de 1,9% à 186,8 millions d'euros. Il reste certes "en retrait par rapport au budget", mais la croissance est au rendez-vous. D'ailleurs, à l'exception de la "fabrication d'outillages", qui s'est toutefois fortement redressée sur le dernier trimestre (+20,3%), toutes les activités progressent. Il devrait en être de même pour la rentabilité. Le Bélier a "confirmé ses prévisions". En effet, à l'issue du premier semestre, malgré un repli de 0,35% du bénéfice net, à 5,75 millions d'euros, la marge nette se maintient à 6%. Le retard du démarrage du site serbe a affecté les performances du groupe sur les six premiers mois de l'année. Il semble que la tendance se soit inversée au second semestre. En effet, le groupe indique avoir réalisé près de 85% de son activité en Europe et ce "plus particulièrement en Allemagne, en France et en République tchèque".
Laction
Depuis un an, le titre n'a guère profité des bons résultats du groupe. Il progresse d'un peu moins de 12%. Certes, le premier semestre a suscité une certaine prudence. Cela étant, les perspectives de croissance pour les années à venir se révèlent très attractives.
En outre, les ratios boursiers prouvent que le titre dispose encore d'un réel potentiel. En effet, pour 2006, le bénéfice net par action est attendu en hausse de 16% à 2,82 euros pour un PER estimé de 6,7, celui du secteur atteignant 9,7 (sources : Fininfo au 14 février 2005).
Aussi, il nous paraît opportun de renforcer la position acquise le 26 novembre 2003.
Notre conseil
Renforcez autour de 19 euros.