Gué. Groupe Open reste au milieu du gué avec un déficit qui perdure sur le premier semestre 2010... La croissance organique ressort parmi les plus mauvaises du secteur avec un score de -10% sur la période ! Cette situation découle des difficultés issues de la reprise de Sylis dans un 'timing' inopportun. La crise économique a en effet fragilisé le tissu de sociétés industrielles de taille moyenne qui constitue une bonne partie de la clientèle. Le management de la SSII a également décidé de recentrer l'offre avec l'abandon de certains segments de marché peu rentables car trop concurrentiels. A l'international, le manque de taille critique de certaines filiales contribue aussi à assombrir le tableau.

Résultats. A 2,4%, la marge opérationnelle courante se redresse un peu mais reste faible. C'est plus bas dans le compte de résultat que la situation demeure délicate... Le résultat financier est ainsi impacté par des éléments exceptionnels liés à l'émission d'obligations convertibles de 2007. Le coût de l'endettement vient également peser sur les comptes, de même que des charges de restructuration. La société estime toutefois que l'évolution de son offre devrait contribuer à redresser progressivement ses prix de vente. Le retour à la rentabilité nette est surtout attendu pour 2011 avec l'effet positif de la fusion des différentes entités du groupe.

Cours. Le titre Groupe Open a toutefois du mal à reprendre une pente ascendante en Bourse. Dans le secteur, la plupart des intervenants sont bien plus avancés dans leur processus de 'recovery', ce qui explique cette relative prudence... Groupe Open demeure ainsi à la croisée des chemins avec une taille assez faible pour un acteur généraliste. La concurrence des grands noms se fait sentir, de même que le manque d'offres 'offshore' dans le panel de la société de Frédéric Sebag. Le dossier reste donc réservé aux inconditionnels alors qu'il va falloir patienter encore de longs mois avant de revoir apparaître des résultats décents...