Les CCI des caisses régionales du Crédit Agricole (Securibourse)

par Graham ⌂ @, jeudi 29 janvier 2009, 23:20 (il y a 5771 jours)
édité par Graham, jeudi 29 janvier 2009, 23:47

Je vous invite à lire l'article suivant concernant la CRCAM Aquitaine.
http://new.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml>&symbole=1...

Les résultats sont stables et le dividende préservé est copieux. Que penser des CCI des caisses régionales du crédit agricole> Que penser encore des décotes considérables> Quel parallèle faut-il faire ou ne faut-il pas faire avec les autres bancaires, celles faisant de la banque de financement>

Je ne possède pas ce certificat. J'en possède d'autres caisses mais tous sont terriblement décotés.
Les risques principaux sont:
-fléchissement net de la production bancaire (prêt immo-conso, baisse assurance-vie, baisse des commissions) de l'ordre de 30% à 50% max.
-augmentation des risques sur prêts aux entreprises et prêts immo
-risque d'augmentation de capital sur Crédit Agricole qui consommerait encore les réserves
-dégradation des ratios bancaires.

Les risques sur CCI sont toutefois moindres que sur les bancaires standarts et les chutes de valorisation ont anticipé une grande part du pire.
Risque toutefois circoncris grâce au soutien quasi certain de l'Etat français

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Graham

rebelote pour Brie Picardie 2

par Graham ⌂ @, lundi 02 février 2009, 23:12 (il y a 5767 jours) @ Graham

Confer lien suivant:
http://new.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml>&symbole=1...

-produit net bancaire en baisse limité de 9,2%
-Résultat Brut d’Exploitation en baisse limité de 15,4%
-résultat net en baisse limité de 5,1%

par comparaison:
-cours de bourse en baisse de plus de 50%
-dividende préservé à 1.11€, soit plus de 10%
-décote sur capitaux propres importante

Au suivant ... Au suivant ...

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Graham

CA Sud Rhône-Alpes

par chris, mardi 03 février 2009, 21:00 (il y a 5766 jours) @ Graham

Une autre caisse intéressante qui vient d'annoncer ses résultats.

Je n'ai pas creusé les caisses du CA depuis un moment, mais ce sont des dossiers à regarder.


Crédit Agricole Sud Rhône Alpes : plus de 12% de rendement !

03/02/09 18:09

La Caisse Régionale du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes dispose d'une collecte abondante (14,6 Milliards d'euros dont 9,1 de collecte bilan) lui permettant de faire face à la crise de liquidité actuelle et de continuer à développer la distribution des crédits qui atteignent 9,1 Milliards d'euros (+ 5,87%).

Dans ce total, les financements à l'habitat progressent sur l'année de 6,4% et atteignent désormais 5,3 Milliards d'euros. L'activité sur le marché des agriculteurs, professionnels, entreprises et collectivités publiques reste dynamique avec une progression de l'encours de crédits d'équipement de 8,2% (2,9 Milliards d'euros). L'encours de crédit à la consommation progresse de 4,1 % à 533 Millions d'euros. Le taux de créances douteuses s'établit toujours à un niveau faible (1,69% contre 1,38% à fin 2007).

"A l'image de notre enseigne "Banque et Assurance", le développement des assurances s'est vu conforté en 2008 : plus de 50.000 produits assurance ont été vendus".

Au total, le PNB d'activité, véritable reflet de l'activité commerciale, est en hausse de 0,44% à 309,5 Millions d'euros.

Si la marge d'intermédiation de 159,4 Millions d'euros diminue (- 3,2%, sous l'effet de la hausse des taux courts durant une grande partie de l'année 2008), celle-ci est compensée par la progression des commissions (150,1 Millions d'euros soit +4,7%) attribuable aux efforts de la Caisse Régionale pour poursuivre l'équipement de sa clientèle en services bancaires et en produits d'assurance.

Les placements de fonds propres de la Caisse Régionale sont aujourd'hui essentiellement investis en placements monétaires et créances à taux fixes. La baisse des marchés financiers a surtout réduit les plus values latentes. Le résultat financier des placements de fonds propres atteint néanmoins 6,9 Millions d'euros.

Dans ce contexte fortement perturbé, le PNB total limite son repli à -0,7 % et s'établit à 354,1 Millions d'euros.

Tout en maintenant ses investissements de développement (ouverture de 6 agences et augmentation des effectifs du réseau commercial de 40 collaborateurs), la Caisse régionale a conservé un niveau de charges de fonctionnement étale et préservé le résultat brut d'exploitation à 155,6 Millions d'euros (- 1,9 %).

Le coût du risque et la dotation nette au FRBG (Fond pour Risques Bancaires Généraux) atteignent 39,6 Millions d'euros contre 20,7 Millions d'euros dans un contexte plus tendu dans le secteur de l'habitat, en préservant un taux de couverture élevé (68,9% en capital et intérêts), en poursuivant les dotations aux provisions collectives destinées à couvrir les risques à venir. Par ailleurs, la Caisse régionale a soutenu son pôle d'agences immobilières sous l'enseigne Square Habitat.

La charge d'impôt est en baisse par rapport à 2007 (-48,5%) en raison notamment du recul des plus values latentes.

Au final, le résultat net social s'élève à 90,2 Millions d'euros en baisse de 5,3%.

Le résultat net IFRS 2008 s'élève à 88,2 Millions d'euros en baisse de 12,5% sur un an, l'écart provenant essentiellement du traitement de l'impôt différé.

Dans le respect de nos racines coopératives, 2008 a été marquée par le lancement de notre Projet Mutualiste présenté lors d'une Convention réunissant élus et salariés. Ce projet mené avec un regard "Mutualiste et Visionnaire" se concrétise déjà par le lancement du microcrédit qui se déploiera en 2009.

Pénalisé par le contexte boursier, la valeur a pâti de la désaffection pour les titres bancaires pour s'établir en fin d'année à 48,8 euros, très en deçà de la valeur d'actif.

Dans ce contexte, pour conforter la confiance des porteurs et témoigner des fondamentaux, il sera proposé à l'assemblée générale la mise en paiement d'un dividende de 6,26 euros, correspondant à une rentabilité du titre de 12,8% (sur base du dernier cours de bourse).

Fort de ses investissements récents (nouveaux points de vente, équipes spécialisées, réseau d'agences immobilières, ...) et de l'engagement de ses collaborateurs et élus, le Crédit Agricole Sud Rhône Alpes poursuivra en 2009 la mise en oeuvre de son projet d'entreprise "VIVALTO", notamment grâce à une approche de "Grande Proximité" destinée à mobiliser de façon novatrice et fluide tous les canaux (réseau, Internet, téléphonie..) au service de ses clients.

CA Sud Rhône-Alpes - quelques explications

par Graham ⌂ @, mardi 03 février 2009, 23:34 (il y a 5766 jours) @ chris
édité par Graham, mardi 03 février 2009, 23:39

Une de mes préférées que j'aie en portefeuille à hauteur d'environ 3,5%, à égalité avec la caisse de Normandie Seine que j'aie sélectionnée pour le JTB. Je n'ai aucune préférence pour l'une plutôt que l'autre. Je possède encore en moindre proportion les caisses du Morbihan et de Touraine qui, si elles devaient comme il semble probable maintenir leur dividende, offriront également un rendement appréciable. Ces participations représentent près de 12% de mon portefeuille. Afin de respecter la représentativité globale de mon portefeuille JTB avec mon portefeuille réel, j'ai choisi de sélectionner au JTB, non celle qui me paraissait la plus prometteuse, mais celle qui était la plus lourde dans mon portefeuille. Normandie Seine et Rhône-Alpes étant à égalité, le hasard a décidé.
Les différentes caisses ont été lourdement affectées en bourse en raison des errances de la caisse nationale cotée. C'est en partie justifier. Les caisses régionales ont du recapitaliser Crédit Agricole SA. Cela se traduit pour elles par un décaissement de trésorerie et une dégradation assez sensible des différentes ratios bancaires en usage, sans pour autant augmenter la proportion de leur participation au capital de Crédit Agricole SA. On peut comparer l'augmentation au capital de Crédit Agricole SA par les caisses régionales comme une perte sèche. On ne peut encore dire si ce phénomène sera amené à se reproduire. Ce qui serait dramatique. A contrario, les caisses régionales n'ont pas fait de banque de financement. Leur activité est assez stable si ce n'est la nécessaire contraction des intérêts sur prêts, des commissions de placement et de gestion, et l'augmentation du risque de provision pour défaillance des clients (entreprises, personnes physiques, agriculteurs). Dans le cas où la situation financière de Crédit Agricole SA se stabilisait, les caisses régionales à horizon supérieur à huit ans offriront outre les conséquents dividendes un potentiel de revalorisation assez considérable (de l'ordre en moyenne de +150% à + 200%). A contrario, le risque parait assez limité dans la mesure où le risque de défaillance de la caisse nationale est fortement improbable en raison du soutien de l'Etat.

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Graham

J'ai CRBP2

par caque, mercredi 04 février 2009, 15:26 (il y a 5765 jours) @ Graham

que j'ai achetée il y a déjà quelques années

La sous-valo est énorme (rendement de 10 %, PER dans les 2 ou 3 >), mais je ne me renforce pas car je trouve le comportement du titre absolument incompréhensible

d'autre part la caisse rachète massivement ses propres titres (voir sur le site de la caisse et déclarations AMF)

je me demande bien qui les cède en face et pourquoi

Cordialement

CA Sud Rhône-Alpes - quelques explications

par douzaine, mercredi 04 février 2009, 23:14 (il y a 5765 jours) @ Graham

J'en ai pris une pincée ce matin à l'heure de l'apéro (le fixing de 11H30).
Cela vient compléter une précédente acquisition dans le certificat du CA de la Brie (un vrai début de Tour de France ...).

L'activité de ces Ets parait très classique, leur bilan est "simple" ainsi et surtout que leur "hors-bilan" (H.B. quasi inexistant en fait ...Ont ils oublié de le comptabiliser > C'est impossible ;-) ).

Bref ces caisses sont des valeurs d'un autre temps....

Quant à la maison mère, elle semble en définitive se sortir mieux que les autres de la tempête. Il n'y a qu'à voir par exemple le poids du CA comparé à celui de la SOGE dans le rapprochement de leur deux sociétés de gestion (même si SOGE n'a pas apporté LYXOR son meilleur morceau).

Le seul bémol est le statut de ces titres, les CCI....J'avoue ne pas être certain d'avoir tout compris sur ces instruments, également d'une autre époque. Mais bon, qui ne risque rien...

présentation grossière des CCI

par Graham ⌂ @, jeudi 05 février 2009, 00:11 (il y a 5765 jours) @ douzaine
édité par Graham, jeudi 05 février 2009, 00:20

Ce que les gens ignorent la plus part du temps, c'est que les CCI sont des actions de préférence.
Les capitaux propres des caisses régionales se décomposent en:
-parts sociales:
Elles donnent un droit de vote au niveau des caisses locales, notamment pour désigner leurs représentants qui eux-mêmes éliront les représentants des caisses régionales.
Au point vue financier, elles ressemblent à des obligations perpétuelles. Leur valeur nominale est fixe. En cas de dissolution des caisses, leur remboursement est prioritaire sur les CCI et les CCA pour le partage de ce qu'il reste de l'actif net.
-les Certificats coopératifs d'investissement et les Certificats coopératifs d'associés.
Ils sont tous deux dépourvus du droit de vote. Ils ont souvent les mêmes caractéristiques financières, même si statutairement ce n'est pas une obligation. Les premiers représentent les titres placés auprès du public, les seconds représentent la part d'intérêt de la caisse nationale. Ils offrent quasiment tjrs le même dividende. D'un point de vue financier, le droit théorique les concernant est qu'en cas de dissolution, après remboursement des parts sociales, le restant total de l'actif net est partagé entre les détenteurs de ces deux certificats. Ce qui revient à dire que l'essentiel des bénéfices, et des fonds propres cumulés au fil des années par les caisses appartiennent aux détenteurs des certificats. La valeur théorique des certificats se calcule en soustrayant à l'actif net réévalué le montant total des parts sociales, puis en divisant le tout par la somme des deux types de certificats. On peut de la sorte également faire une estimation de PER qui en surprendrait plus d'un. Plusieurs caisses avec ce type de calcul aurait des PER de 1. Toutefois, je ne veux pas faire croire à une telle sous-évaluation. Ce droit n'est jamais que théorique et il n'est pas envisageable de supposer une dissolution. De même le droit de vote a aussi une valeur. C'est dire que l'on ne peut pas appliquer les mêmes ratios aux certificats qu'aux actions ordinaires. Toutefois, cela donne un ordre de grandeur. On pourrait appliquer une décote de 50% sur ce type d'évaluation. Cela serait assez raisonnable.
Je pense pour ma part que les CCI doivent être surtout envisagés en fonction du flux futur de dividendes ainsi que du pay out ratio. Ce faisant, supposant une capacité de résistance des caisses robuste en raison de la nature sûre de leurs activités (essentiellement banque de détails), on peut envisager une pérennité de dividende élevé ainsi qu'une revalorisation dans le temps (8-10 ans) à des niveaux proches des plus hauts. La seule nuance tient dans la solidarité des caisses régionales avec la caisse nationale. Les erreurs de celle-ci sont dans les faits payées par celles-là. Les augmentations de capital sont véritablement des pertes de trésorerie et des réduction de fonds propres pour les caisses régionales. Le risque est réel. Il ne doit pas être négligé. Toutefois, on peut commencer à penser que le couple risque/rendement est assez favorable au détenteur de certificats. Il me semble qu'une erreur dans la gestion globale de son portefeuille consisterait à exclure toutes les bancaires. Parmi celles-ci, sur la cote parisienne, les CCI sont les titres les plus sûrs pour un potentiel de revalorisation équivalent à celui des grandes banques en sortie de crise.

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Graham

présentation grossière des CCI

par Minos, vendredi 06 février 2009, 20:49 (il y a 5763 jours) @ Graham

Merci Graham, c'est intéressant et clair. Je vais garder l'idée des CCI... mais pour + tard quand même.

présentation grahaminienne des CCI

par douzaine, vendredi 06 février 2009, 23:01 (il y a 5763 jours) @ Minos

C'est clair, argumenté, précis...
Achetons tous des CCI !

Minos, ne patiente pas trop ;-)

Bravo et Grand Merci Graham.

mais des risques forts perdurent

par Graham ⌂ @, samedi 07 février 2009, 01:38 (il y a 5763 jours) @ douzaine

Dans le passé, les caisses régionales étaient considérées pour avoir trop de fonds propres, à la rentabilité insuffisante. Enfin, peut-être n'était-ce qu'une rentabilité normale> Le passé est révolu.
Il faut bien avoir conscience que si les activités des C.R. sont nettement moins dangereuses ordinairement que celles des grandes banques, les risques existant, dans le contexte actuel, restent importants. Quels sont-ils>
-dégradation des ratios bancaires suite à l'augmentation de capital de Crédit Agricole SA
-poursuite de cette dégradation en raison d'une possible ultérieure augmentation de capital de CASA
-augmentation des créances irrécouvrables étalées sur plusieurs années suite à l'incapacité grandissante des ménages et des entreprises emprunteurs à honorer leurs dettes avec une baisse des actifs sous-jacents couvrant cette dette.
-poursuite en conséquence de la dégradation des ratios bancaires et nécessité d'augmentation de capital en certificats ou en parts sociales. Mais difficulté à mobiliser une épargne devenant rare. D'où risque de défaillance.

Bien sûr, cette hypothèse est la pire. Mais aussi, elle est loin d'avoir une probabilité nulle. Il ne faut pas croire que ce scenario nécessairement serait soudain. IL peut très bien se concevoir étalé dans le temps au fur et à mesure de la défaillance progressive des agents économiques et d'une continuation amplifiée de la déroute du système financier.

Toutefois, si on fait le choix, malgré ces risques, d'investir dans le secteur bancaire, alors sans doute oui les CCI des C.R. du Cr.Agric. offrent un meilleur couple risque/rendement que la plus grande part des autres bancaires.

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Graham

mais des risques forts perdurent

par J.L. @, samedi 07 février 2009, 09:00 (il y a 5762 jours) @ Graham

Merci Graham pour toutes ces précisions.
J'ai déjà eu des CCI du CA. Maintenant avec ce produit se pose un problème c leur vente. Il faut qu'il y ait des acheteurs en face pour que tu puisses les vendre. Ceci se fait 1 fois/mois sinon si tu veux les vendre tout de suite quand même, tu as des pénalités et en ce moment la demande n'est pas forte. Mais si c pour du LT ce n'est pas je pense trop grave.
As-tu étudié les parts sociales B du Crédit Mutuel > Ce problème à la vente n'existe pas et pour 2009 ils te garantissent 4,5% net avec le crédit d'impôt (que tu ne touches qu'en 2011).
Tu as un avis la-dessus STP > Merci.
:-) :-)

communiqué CRBP2 consolidé

par caque, mardi 10 février 2009, 21:39 (il y a 5759 jours) @ Graham

http://www.hugingroup.com/documents_ir/PJ/CO/2009/149388_88_C2XJ_Comm-4-trim-08-V1.doc


Au 31 décembre 2008, le Produit Net Bancaire consolidé s’établit à 489,5 M€, contre 561,7 M€ au 31 décembre 2007. Les produits nets d’intérêts et assimilés sont en baisse, conséquence notamment de l’augmentation du coût des ressources. Parallèlement, les commissions nettes ont progressé de 1,6% pour atteindre 200,2 M€. La marge sur portefeuille est en retrait, essentiellement sous l’effet d’une moindre valorisation du portefeuille à la juste valeur par résultat.
Après enregistrement des Charges de Fonctionnement Nettes de 281,3 M€, en retrait de 5,2%, concrétisant le processus de réduction de charges consécutif aux deux fusions successives, le Résultat Brut d’Exploitation ressort à 208,2 M€.
Le Résultat Net Consolidé s’établit à 135,5 M€, contre 170,5 M€ au 31 décembre 2007.

Au 31 décembre 2008, le bilan consolidé de la Caisse Régionale atteint 16,6 milliards d’euros et les capitaux propres consolidés s’élèvent à 1,9 milliard d’euros.

parts sociales des banques mutualistes et CCI

par Graham ⌂ @, samedi 07 février 2009, 12:40 (il y a 5762 jours) @ Graham
édité par Graham, samedi 07 février 2009, 13:11

Oui je connais le mécanisme des parts sociales B du crédit mutuel. Je conseille quelques connaissances à titre gratuit pour la gestion de leur patrimoine. C'est ainsi que j'ai connues il y a quatre ans les parts sociales B. Je ne pense pas que leurs caractéristiques aient changé depuis.
Les parts sociales B sont des fonds propres des caisses locales. Elles donnent un pouvoir de vote pour les décisions et les élections concernant ces caisses. Etant des fonds propres, ce sont elles qui supportent le maximum de risque concernant le risque financier dans la gestion des caisses, un peu comme le seraient les fonds propres en actions de n'importe quelle entreprise. Si ce risque a longtemps été considéré comme théorique et n'a jamais été présenté pour tel dans les prospectus publicitaires, laissant faussement croire à une sécurité absolue, le contexte actuel avec la dégradation des ratios de toutes les banques prouvent qu'il existe et qu'il est à prendre compte. Ainsi, le risque de perte totale, ainsi qu'il existe sur des actions ordinaires existent même s'il est toujours infime. Ce risque me parait mal rémunéré. La rémunération des parts sociales B est faible (environ 3,5% à 4,5% du nominal selon une indexation sur je ne sais plus quel taux moyen interbancaire). D'autre part, en cas de croissance économique des caisses, les parts sociales des caisses ne se valorisent pas: leur valeur est fixe. On peut ainsi les comparer à des obligations perpétuelles qui versent un faible revenu, de surcroît assez lourdement taxé, un peu comme le sont les parts sociales des caisses régionales du crédit agricole que j'aies présentées plus hauts. J'ai oublié de préciser un de leur atout comparativement aux obligations: leur valeur est fixe et donc ne subit pas l'impact des variations de taux, contrairement à une obligation classique. Etant assimilées à des fonds propres, le dividende des parts sociales est fiscalement taxé comme les actions. Cette contrainte peut-être contrée en les logeant dans un PEA. Autre inconvénient insigne et prévu dans les statuts: les parts sont remboursables par les caisses dans un délai fixé à cinq ans. Les banques mutualistes, jusqu'alors, organisaient une sorte de marché secondaire de leurs parts sociales. Comme la demande était plus forte que l'offre, les personnes souhaitant revendre leurs parts n'avaient aucune difficulté. Depuis, les banques ont des bilans dégradés et il n'est pas évident que la demande continue à excèder l'offre. En effet, les clients peuvent prendre peur et demander le remboursement de leurs parts. Dans un tel cas de figure, les banques exerceraient les clauses statutaires et les parts ne seraient pas remboursées avant cinq ans.
Si je devais conclure, je trouve que les parts sociales B sont en mauvais investissement qui n'a que l'apparence de sécurité et qui rémunère mal le risque pris et pas du tout le développement économique potentiel des caisses. De par ces clauses statutaires, il pourrait immobiliser longuement l'épargne placé en dedans. Si je dis que ce placement est mauvais, ce n'est pas parce que je le considère risqué. En effet, je pense que le risque est faible. Mais toutefois, j'estime qu'en considération de l'existence de ce risque, qu'en considération du risque d'immobilisation, la rémunération est faible et inadéquate. Si les rendements s'élevaient à 6%-7%, mon opinion changerait. Dans ce cas, les contraintes et les risques hypothétiques seraient probablement équitablement rémunérés. Et pour appuyer ce que je dis, il suffit de se représenter comment les Etats agissent avec les banques privées et à quelles conditions financières elles leur apportent des quasi fonds propres. Je pense vraiment qu'en rémunérant si faiblement leurs parts sociales, les banques mutualistes (CCM, CdE, CA) prennent leurs clients-sociétaires pour des vaches à lait. En comparaison, les CCI des caisses régionales du crédit agricoles offrent, pour un risque à peine supérieur (remboursement des parts sociales avant les certificats en cas de dissolution), une rémunération et un potentiel de revalorisation bien plus importants. Quant au problème de la liquidité, il faut s'en accomoder quelques années, au moins jusqu'à la stabilité des marchés financiers et au prochain redémarrage de l'économie nationale. Cette illiquidité passagère est compensée par une rémunération élevée.

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Graham

parts sociales des banques mutualistes et CCI

par J.L. @, samedi 07 février 2009, 13:33 (il y a 5762 jours) @ Graham

Grand merci Graham !

:-) :-)

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