nrj en réponse à velise (Securibourse)
» Graham
» ou en tu sur nrj>
» que penses tu des derniers resultats >
» est il indiscret de te demander ton pru si tu es tjs dessus>
» cordialement
Bonsoir Velise,
Je réponds succinctement et à la hâte. J'ai réduit au fil des mois ma participation dans NRJ pour n'en détenir plus qu'à hauteur de 2,5% de mon portefeuille. Mon PRU était de 8,5 quand ma participation s'élevait à près de 50% de mon portefeuille. J'envisage depuis 10 jours de liquider entièrement ma position. Je motive ces choix non pour des considérations propres à NRJ mais parce que d'autres titres me paraissent offrir un meilleur potentiel de retour à meilleure fortune. Si NRJ est toujours décoté, NRJ n'est plus comme il y a 18 mois un des rares titres à être fortement décoté, NRJ est désormais décoté parmi tant d'autres qui le sont plus encore. Etant investi en actions à 95% de mon patrimoine, je ne dispose pas de liquidité pour investir dans des titres qui me paraissent offrir de singulières décotes. Je suis contraint aux arbitrages. C'est la raison principale de ma sortie d'NRJ.
Concernant NRJ en particulier, le groupe a été un des premiers acteurs à pâtir du retournement de cycle économique. La tenue du média radio est un bon indicateur prévisionniste des cycles économiques et de leurs changements. NRJ en a fait les frais, parmi les premiers. Ses investissements nouveaux et déficitaires dans la TV, le mobile, Internet ont accru cet aspect et c'est la raison pour laquelle le marché a sanctionné tôt la détérioration de la profitabilité. Toutefois, il est à noter que le titre au final n'a pas plus mal pâti que ses concurrents (voir le cours de M6, TF1, SPIR, ou autres dans la publicité). C'est, à deux ans, un assez bon signe. Je réitère toute mon argumentation d'alors. Le risque est faible à moyen-long terme. La radio continuera à être profitable avec de bonnes marges. En sortie de crise, sa rentabilité se redressera nettement. Le mobile a été abandonné sans coût pour l'entreprise. Les infrastructures de Tower Cast, en sortie de crise, seront valorisées pour plus de 120m. L'audience dans le net sera tôt ou tard monétisée. Les chaines de TV recevront des offres de rachat conséquentes d'ici quelques mois et seront rentables prochainement. La nouvelle comédie musicale a de bonnes probabilité d'offrir un succès commercial correct. Il reste un matelas financier de 130m. Le flottant est faible. En sortie de crise, le titre sera à nouveau convoité avec un flottant réduit et donc une pression à la hausse (succession de baudecroux, rachat par un concurrent, etc.). Toutefois, j'émets depuis quelques réserves. La crise de croissance que j'avais crûe d'abord à tort passagère s'accompagne depuis d'une crise économique durable qui continuera à affecter négativement le média radio. Elle se constate dans le CA du 3ème trimestre, décevant dans la radio. L'audience dans ce même média, toujours principale source de revenus du groupe, continue de s'écorner, ce qui est de nature à affecter négativement légèrement le CA dans la radio mais négativement de façon bien plus conséquente au niveau du résultat d'exploitation. Or la valorisation de NRJ tient encore pour partie majeure dans la valorisation du média radio. Le groupe peine aussi à récupérer l'audience et les parts de marché perdues. J'avais envisagé ce scénario comme le pire possible mais comme peu probable. J'ai été depuis détrompé et mon estimation initiale du risque était insuffisante. Le potentiel de retour à meilleure fortune par une revalorisation très importante du cours est par conséquent réduit. Je ne vise plus désormais qu'un cours de 10 à 12 à moyen-long terme (plus de 5ans). Le risque est désormais plus grand que le groupe ne parvienne pas à récupérer son ancien auditorat. La valorsiation du groupe en serait sensiblement affectée. Toutefois le titre garde bien des aspects sécuritaires constituant le parachute à une plus grande baisse:
-130 m de trésorerie
-Tower Cast pour 80 à 120 m
-NRJ 12 et autres chaînes pour plus de 100m
-radios en France pour plus de 400m (valeur dépréciée)
n° 2 ou 1 dans la radio en France, ce qui suscitait la convoitise d'autres groupes (TF1 par exemple)
NB:
pardon pour la confusion des termes et des idées. ne disposant de guère de temps, j'ai du écrire vite sans souci de composition ni de synthèse. Mais l'essentiel y est.
cordialement
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Graham