Recommandation pour les mois à venir (Securibourse)

par Graham ⌂ @, samedi 22 septembre 2007, 22:05 (il y a 6266 jours)
édité par Graham, samedi 22 septembre 2007, 22:56

Ce post m'a été initialement inspiré par une interrogation de Bobo qui m'a frappé l'imagination. Pendant que je réfléchissais à lui répondre au mieux de ce qui me semblait son intérêt, je me suis finalement rendu compte qu'en définitive j'aurais conseillé cette même recommandation à toutes les personnes qui m'auraient interrogé. Je me suis rendu compte aussi, qu'hormis la chronique Agora (que je lis par curiosité sans la suivre intellectuellement dans ma pratique ), personne n'avait proposé une telle solution. Et pourtant, devant les nuages s'amoncellant, il se pourrait bien que cette position soit la plus prudente qu'il conviendrait d'adopter. Je sais heurter les esprits de ce forum. Et pourtant, que l'on y réfléchisse bien: le risque est-il dans la conjoncture présente correctement rémunéré> Je pense globalement que non. Le risque de perte en capital est importante à MT, quelques soient les actifs choisis (actions, immobiliers, obligations, et même assurance vie à effet de cliquet). Que l'on y réfléchisse sérieusement. Le risque vaut au moins d'être posé et discuté.

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» Plus je m'informe et plus je pressens que le pire peut arriver à tout
» moment car nous sommes comme des somnanbules qui rêvent qu'ils marchent
» sur du solide alors que nous marchons au-dessus du vide depuis longtemps
» (comme dans le dessins animés de 'BIP-BIP et Coyote'.

» La question reste alors: que faire> placer en or ou en 'tracker' indiciel
» sur l'or(*) ou des matières premières> acheter des terres ou des
» appartements> quel serait la ou les valeurs refuges en cas d'effondrement
» du roi $ ou des guerres que celà ne manquerai pas de déclencher>
»

Dans ma vie habituelle, quelques uns me consultent et me demandent ce qu'il conviendrait de faire actuellement. Je leur répond invariablement par la même réponse:
N'investissez pas actuellement. Restez en dehors. Les risques sont trop grands et un krach boursier concomittant à une grave crise économique est envisageable. Il sera toujours temps plus tard d'investir à petites doses.

Certes, je ne procède pas pour mon compte de la même manière. J'assume des risques forts dans l'espoir de n'avoir pas mon jugement trop égaré et de réaliser des gains substantiels. Présomption, peut-être. Sans doute même. On ne se défie jamais assez de sa force toute relative.
L'urgence ne doit pas commander à l'investissement boursier. Or, c'est ce que je fais et c'est sans doute ce que font tous les boursiers un peu actifs. La peur primale reste de demeurer en dehors d'un marché qui serait haussier et de ne pas profiter de gains faciles. Cela fausse le jugement et l'égare.

Quand on est perdu dans le flot d'informations contradictoires, que l'on ne parvient plus à distinguer ce qui peut survenir de ce qui ne le peut pas, il est raisonnable de s'abstenir. Dernièrement, la chronique Agora s'interrogeait sur l'opportunité de tout liquider. Peut-être bien que le rédacteur de l'article avait parfaitement raison. Il faut comprendre ce que l'on fait. Or, je remarque ces derniers temps que plus guère de personne ne le peut. Nous avons tous peur, terriblement peur. Il ne s'agit pas de peur irrationnelle. Il s'agit de peur à l'approche d'un très grand danger. Faut-il l'affronter de face, faut-il le fuire> La question fera sourire les boursiers expérimentés. Ceux-là en ont tant vu. Vraiment> Qu'est-ce donc qu'une expérience de 10 ans, de 20 ans ou plus> Peu de choses en fait. On fait trop de cas de l'expérience des boursiers avertis. Ils n'ont jamais connu, pour la plus part, que 1987, 1998, 2001. C'est dire qu'ils n'ont jamais connu de récession sérieuse. Ils n'ont connu que le long cycle haussier débuté vers 1980. La plus part d'entre eux sont des optimistes invétérés. La passivité, le fameux dos rond, a suffit dans le passé à les épargner. J'interroge: sommes-nous bien conscients de ce qui se profile> Je crains que non. La surprise, l'ébahissement de tous, depuis quelques temps, me le fait croire. Non pas l'inquiétude. Peu le sont vraiment. J'ai avec beaucoup d'assiduité observer la variation des avis des plus éminents analystes et économistes ces trois derniers mois. Je me suis convaincu que tous au fur et à mesure tombaient des nues. J'ai observé les chiffres et les faits. Je me suis effrayé. J'ai douté de ce que je voyais. Le pire est à craindre. Il ne se réalisera peut-être pas. Je l'ignore complétement. Mais, ô combien mais, s'il survient tout sera emporté. Le jeu n'en vaut plus la chandelle. Le risque ne vaut plus un surcroit de rémunération de plus en plus hypothétique au fil des jours. Il convient de fuire, par précaution.

Que faudrait-il faire alors>
Le plus sage est de liquider tout et d'attendre

En bourse, on a tous une mauvaise appréciation du temps. On court après la plus-value. On ne sait plus attendre quelques mois pour y voir plus clair. On se précipite dans l'unique but d'être investi pour participer à la prochaine vague haussière. L'essentiel est ailleurs. Il consiste à préserver la matière première: le capital, puis à attendre le moment opportun pour placer ce capital dans les meilleures conditions. C'est à cette seule condition que l'on réalise une rentabilité élevée, autrement que passagèrement et par l'heureuse circonstance d'un marché haussier. Aujourd'hui, les conditions ne permettent plus de garantir le capital à horizon moyen. Il faut donc partir.

Pourquoi la liquidité plutôt que l'or ou les matières premières, ou agricoles>
Aucun d'entre nous n'a les compétences pour deviner ce que feront dans un environnement récessif les cours des matières premières et agricoles.
Aucun d'entre nous n'est en mesure même d'être assuré si effectivement récession il y aura et la réaction de l'or à cette récession.
L'inflation> Qui sait> cela aussi se peut envisager
Il faut s'appuyer sur l'autorité de plus avertis. Mais que savent ces "avertis" au juste de l'avenir> Guère plus que nous. Les experts sont toujours déjoués. L'histoire de la spéculation le montre, même pour les meilleurs. Et jouer l'or, les matières premières ou agricoles à horizon court n'est jamais que spéculation.
J'affirme que le meilleur actif en situation de haute incertitude reste la monnaie locale. Nous ne sommes pas à 6 mois près. Et tant pis, si cela ou cela survient. A ce moment, quand nous en saurons plus, que l'horizon sera dégagé, il sera tant de revenir et d'ajuster nos portefeuilles. En attendant personne ne voit, et toute position est spéculative avec risque élevé de perte en capital.
Or ce qui est précieux: c'est justement le capital.
Ce qui est précieux aussi: c'est la connaissance.
Préservons donc le capital en attendant d'être mieux éclairé et de comprendre. Il sera toujours temps plus tard. Qu'est-ce donc que six mois de non investissement à échéance lointaine> Finalement si peu. Soyons donc circonspects et hors marché.

Voilà, ce que je recommande pour les mois à venir

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Graham

Recommandation pour les mois à venir

par bpr1, samedi 22 septembre 2007, 23:20 (il y a 6266 jours) @ Graham

Ma position est simple.
Premierement, je n'ai jamais été investi en actions ni à 100% ni même à 50 % car on ne peut effectivement jamais prédire l'avenir. En matière économique les experts se trompent effectivement régulièrement : aussi bien quand ils prédisent le paradis que l'enfer. Par ailleurs il y a beaucoup d'autres impondérables : une guerre, un attentat genre 11 septembre en pire, la grippe aviaire, un cataclysme naturel, un blocus sur le pétrole...

Deuxiemement, je sais ce que je suis prêt à risquer et je n'hésiterai pas à me couper une main dès que nécessaire (quand les pertes annuelles dépasseront le niveau maximal accepté). Même si ceux qui voit le CAC très bas à terme ont raison, on n'y arrivera pas en 15 jours. Depuis plus de deux ans que l'on nous reparle régulièrement de sortir du marché et de rouler en BX4, le marché a pris 40%. Si on y rajoute les pertes sur BX4 depuis cette date, cela fait un matelas confortable pour sortir en cas de retournement durable du marché.

Troisièmement, je m'allège plutot depuis début 2006, non pas que je prédise un avenir sombre mais pour une question de probabilité de gain. Depuis 2003, les marchés ont pas mal monté en terme de PER. Je ne sais pas leur juste valorisation mais je sais qu'elle est forcement moins avantageuse qu'en 2003. Le risque courru étant donc plus important, Il est logique de s'allèger.

Je n'inverserai ce mouvement qu'après une forte baisse impliquant des achats indubitablement à bon compte.

Recommandation pour les mois à venir

par Bobo, dimanche 23 septembre 2007, 11:35 (il y a 6265 jours) @ bpr1

» Depuis plus de
» deux ans que l'on nous reparle régulièrement de sortir du marché et de
» rouler en BX4, le marché a pris 40%. Si on y rajoute les pertes sur BX4
» depuis cette date, cela fait un matelas confortable pour sortir en cas de
» retournement durable du marché.

juste une précision sur la date de création du BX4:

DATE DE CREATION ET DUREE D'EXISTENCE PREVUE :
Le FCP a été agréé par l’AMF le 22/12/2006
Il a été créé le 15/01/2007 pour une durée de 99 ans.

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Recommandation pour les mois à venir

par bpr1, dimanche 23 septembre 2007, 15:55 (il y a 6265 jours) @ Bobo

»»
» DATE DE CREATION ET DUREE D'EXISTENCE PREVUE :
» Le FCP a été agréé par l’AMF le 22/12/2006
» Il a été créé le 15/01/2007 pour une durée de 99 ans.

Précision sur cette précision : je le sais puisque c'est moi qui ai signalé le BX4 sur ce forum.
Pour info, il existe d'autres moyens que le BX4 pour jouer la baisse.

Recommandation pour les mois à venir

par Bobo, dimanche 23 septembre 2007, 17:47 (il y a 6265 jours) @ bpr1

» Précision sur cette précision : je le sais puisque c'est moi qui ai
» signalé le BX4 sur ce forum.
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» Pour info, il existe d'autres moyens que le BX4 pour jouer la baisse.
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ou en suis je?

par tut, dimanche 23 septembre 2007, 00:23 (il y a 6266 jours) @ Graham

Je viens de sortir de Loiseau. Très grosse pose. 24% de PV mais une position de deux ans, j'y suis rentré beaucoup trop tôt.
Je suis actuellement au niveau global investit à 50% du patrimoine en fond euros effet cliquet. Et presque 50 % cash, j'ai une toute petite dose de troc de l'ile car je la crois relativement à l'abris. Mais cela reste marginal car on l'a vu en 2000-2001, lorsque le marché descend franchement, tout y passe.

Voila j'ai décidé d'attendre et de voir ce qu'il va se passer, 6 mois un an c'est rien finalement....

Fabrice

fonds en euros à contrôler

par Graham ⌂ @, dimanche 23 septembre 2007, 00:48 (il y a 6266 jours) @ tut

Félicitation pour Loiseau (même si la question de début d'année sur la comparaison des comptes sociaux aux comptes consolidés n'a pas eu de réponses convaincantes;-) )
Attention tout de même au fond en euros avec effet de cliquet. J'imagine que se doit être de l'assurance-vie. Ces dernières années, quelques assureurs pour gonfler les faibles rentabilités offertes ont rogné leurs provisions. Ces dernières ne seront peut-être pas suffisantes pour garantir la préservation du capital. Il convient de vérifier la solidité financière de l'assureur. Diversifier un peu ses produits d'assurance-vie en euros me semble recommandable.

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Graham

fonds en euros à contrôler

par tut, dimanche 23 septembre 2007, 01:38 (il y a 6266 jours) @ Graham

Merci, oui je me souviens de mon message sur Loiseau. J'ai lu la petite discussion "polémique" après un retour de voyage. Aussi je n'ai pas répondu pour ne pas remettre un peu d'huile sur le feu.

Pour les fonds euros, oui il s'agit d'assurances vie. 3 contrats differents, j'avoue que je n'ai pas vérifié la solidité des compagnies. Je me dis que si problème il y a je serai presque entièrement couvert par le fond de solidarité qui doit être entre compagnies de 70 000 euros par contrat. Et si cette sécurité ne suffit pas, c'est qu'on sera vraiment dans la mouise générale. Et dans ce cas là.... Ben>>>>>

A plus

A-V comparable à fond monétaire dynamique

par Graham ⌂ @, dimanche 23 septembre 2007, 10:51 (il y a 6265 jours) @ tut

Le risque n'est pas bien grand. Mais, il n'est pas impossible que l'effet de cliquet saute pour les A-V les moins robustes. On peut imaginer, si la crise persiste durablement, des performances très légèrement négatives (0% à - 2% ou 3%) selon les risques qui auront été pris (trop forte proportion d'actions, prise de position dans des CDOs, proportion d'immeubles réels) et selon le niveau de provisions techniques réalisées les années passées (certaines compagnies d'A-V en ayant très peu - ce sont les mêmes qui versaient un intérêt élevé par rapport à la moyenne). Je dis cela possible car certains assureurs ont accru la prise de risque pour augmenter la faible rémunération des fonds en euros (même si ceux-là devraient n'être que l'exception).
Ce qui s'est observé sur les fonds monétaires dynamiques est possible aussi sur les A-V (il faudrait cependant persistance et accroissement des difficultés sur les marchés -on y est pas encore): des demandes de retrait subites, en cas d'alerte ou de déception, et les compagnies se trouvant dans l'obligation de suspendre provisoirement les rachats (surexposition aux actifs les plus risqués et les moins liquides après la vente des actifs les moins risqués et les plus liquides)

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Graham

Fonds de garantie des titres

par Bobo, dimanche 23 septembre 2007, 12:09 (il y a 6265 jours) @ tut

» Je me dis que si problème il y a je serai presque entièrement couvert par le
» fond de solidarité qui doit être entre compagnies de 70 000 euros par
» contrat.

[image] (Investir Hebdo - 8 septembre 2007)

De quelle protection bénéficiez-vous lorsque vous confiez vos avoirs à une banque, à un courtier en ligne ou à une compagnie d’assurances >
Cette information, qui n’est pas systématiquement inscrite dans les conditions d’ouverture de compte, nécessite au demeurant quelques précisions pour lesquelles vous nous interrogez régulièrement.

Chaque établissement de crédit, chaque entreprise d’investissement, chaque intermédiaire habilité dont le siège social est situé en France métropolitaine ou dans un département d’outre-mer est tenu d’adhérer à un fonds d’indemnisation.

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L’objectif de ce fonds de garantie est de permettre, en cas de défaillance et d’incapacité du professionnel à restituer les titres ou les dépôts confiés par ses clients, d’indemniser ces derniers.
Ce fonds de garantie couvre les risques avérés dans les succursales des intermédiaires français établis dans les autres Etats ayant signé l’accord sur l’Espace économique européen (EEE).
Si le siège social n’est pas situé en France, mais dans un autre Etat membre de cet espace économique, la garantie qui s’applique aux avoirs déposés dans la succursale française de cet établissement étranger est, en principe, celle en vigueur dans le pays du siège social. Celle-ci peut être nettement plus faible que celle qui est proposée en France. Tel est le cas en Grande-Bretagne, au Luxembourg ou aux Pays-Bas. En revanche, c’est la garantie française qui s’applique pour les établissements ayant leur siège social situé hors de l’EEE mais dont la succursale en France a été agréée par les autorités françaises.

[image]
Même dans le cas français, la garantie de retrouver ses avoirs est limitée. L’indemnisation se cantonne par établissement et pour un même investisseur à 70.000 € en instruments financiers et à 70.000 € en espèces. Peu importe le nombre de comptes. Mieux vaut donc ouvrir des comptes joints ou indivis, dans la mesure où ces plafonds s’apprécient par cotitulaire.
Les souscripteurs d’un contrat d’assurance vie bénéficient de cette même garantie à hauteur de 70.000€ en cas de faillite de leur compagnie dès lors que le contrat n’est pas échu. L’indemnisation passe à 90.000€pour les contrats assortis d’une clause de remboursement en rente pour incapacité ou invalidité. Soyez donc vigilant et n’hésitez pas à questionner votre courtier pour connaître le régime de protection qui vous est réservé avec votre souscription.

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Tous les types de dépôts sont pris en considération : dépôts à vue, dépôts à terme, comptes sur livret, plan d’épargne logement… Sont exclus de la garantie les dépôts effectués dans une devise étrangère à un Etat de l’EEE. Cette exclusion concerne donc les monnaies importantes que sont le dollar ou le yen.
La garantie en titres concerne l’ensemble des instruments financiers que l’intermédiaire, dans une situation financière délicate, est dans l’incapacité de restituer à ses clients. Elle porte, en fait, sur les titres que votre intermédiaire a cédé temporairement, dans le respect de la réglementation en vigueur, sous forme de prêt de titres ou de prêt d’argent garanti par des titres. Durant ces opérations, les titres sont indisponibles et ne peuvent dès lors vous être restitués en cas de défaillance.

[image]
Les titres non restitués, dans les limites indiquées, sont indemnisés sur la base du cours observé à la date de leur indisponibilité. L’indemnisation s’effectue par chèque, par virement ou dans la mesure du possible en investissements financiers (actions, obligations, parts de FCP ou actions de Sicav) afin de replacer le client dans la situation précédant le constat de l’indisponibilité.

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Pour les montants exclus de ce régime indemnitaire, comme les dépôts en devises non communautaires, vous devez agir comme un créancier ordinaire, à titre individuel, en faisant inscrire votre créance par le représentant des créanciers devant le tribunal de commerce. Pour les montants susceptibles de déclencher le principe de l’indemnisation mais qui excèdent les plafonds de 70.000 €, vous n’avez aucune démarche particulière à effectuer.
Il revient en effet au fonds de garantie de les déclarer au représentant des créanciers.

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relativité de la protection du fond de garantie

par Graham ⌂ @, dimanche 23 septembre 2007, 12:28 (il y a 6265 jours) @ Bobo

Nous pouvons voir au lien suivant les conditions de réalisation du fond de garantie. Nous y pouvons voir aussi que cette protection est toute relative et ne pourrait agir avec efficacité en cas de contagion de défaillances ou seulement de difficultés généralisées pour les assureurs.
Le fond de garantie est adapté à des défaillances exceptionnelles ne touchant qu'un nombre restreint d'établissements.
C'est pourquoi, il est concevable d'imaginer, en cas de poursuite de la dégradation de la crise obligataire des dommages sur les fonds en euros des contrats d'assurance-vie. Le signe d'un accroissement des risques sera au préalable la multiplication des supensions de cotation sur les OPCVM monétaires (ceux-là en effet n'ont pas de mécanisme de protection par provisions techniques et seraient les premiers touchés quelques mois en avance sur les contrats d'A-V). Dans l'hypothèse de la réalisation de tels évènements, il serait prudent de retirer par mesure de précaution les fonds déposés en A-V. Si de tels évènements préalables ne se réalisaient pas, il n'y aurait pas lieu de s'inquiéter et de réagir.

http://www.garantiedesdepots.fr/spip/article.php3>id_article=7

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Graham

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Fonds de garantie des titres

par labadie ⌂ @, Chaloupe St-Leu, La Réunion, dimanche 23 septembre 2007, 12:53 (il y a 6265 jours) @ Bobo

» » Je me dis que si problème il y a je serai presque entièrement couvert par
» le
» » fond de solidarité qui doit être entre compagnies de 70 000 euros par
» » contrat.
»

Les ressources de ce fonds sont totalement insignifiantes : 106,4 millions d'€ + 4 * 8 = 32 millions : total de 138,6 millions pour les titres.

Pour les dépôts à vue : 1,45 milliards +0,15*4 = 2,05 milliards d'€.
http://www.garantiedesdepots.fr/spip/article.php3>id_article=6&id_rubrique=6#G

Pour info, la seule faillite du CL en 1991 a représenté 20 milliards d'€ (en monnaie de l'époque. )
Ce fonds de garantie, vu l'inflation depuis 1991 ne suffirait donc pas à combler 1/15 de la faillite d'une seule banque comme le CL.

Il est bien prévu dans les statuts la possibilité de réclamer des fonds supplémentaires...le tout étant de savoir quelle généreuse association bancaire caritative acceptera de les fournir sans aucun espoir de remboursement en temps de crise.

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fonds en euros à contrôler

par bpr1, dimanche 23 septembre 2007, 16:01 (il y a 6265 jours) @ tut

Le vrai risque des fonds en euros (y compris pour les compagnies prudentes), ce serait des sorties massives par rachat de la part des souscripteurs, dans le cas d'une hausse des taux longs. Les rachats ne pourraient être alors honorés qu'en vendant des obligations à perte. Certains fonds récents prévoit une clause de limitation éventuelle des sorties.

l'A-V engraisse les assureurs

par Graham ⌂ @, dimanche 23 septembre 2007, 16:41 (il y a 6265 jours) @ bpr1
édité par Graham, dimanche 23 septembre 2007, 16:47

Oui, c'est effectivement le risque majeur.
La lente dégradation du marché obligataire risquerait de susciter des mouvements à la Northern Rock, avec les mêmes problèmes consécutifs. Aujourd'hui avec des taux à moyen et long terme orientés à la hausse (malgré le coup d'épée dans l'eau de la FED), le placement en assurance-vie en euros est devenu clairement mauvais. On verra des contrats être fermés et l'ouverture magique de nouveaux contrats par les assureurs. Le stock d'obligations à faibles rendements accumulé ces dernières années plombe les anciens contrats. Il faut souhaiter que la réallocation des souscripteurs d'assurance-vie vers de nouveaux contrats s'étalent sur quelques années pour ne point trop perturber les compagnies d'assurance.
Que l'on favorise par des mesures fiscales appropriées l'investissement individuel plutôt que l'investissement collectif qui ne rapporte qu'aux intermédiaires. Dans ce genre de placement, les frais de souscription et surtout de gestion mangent à LT tout l'avantage fiscal concédé. Hormis éventuellement les superlivrets que sont les assurance-vie en euros à frais de souscription nuls (type symphonis) qui peuvent servir de placement d'appoint provisoire, l'assurance-vie n'est plus lors qu'un placement banal pour échapper à l'impôt sur les successions qui engraisse surtout les assureurs.

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Graham

merci à vous tous

par tut, lundi 24 septembre 2007, 00:58 (il y a 6265 jours) @ Graham

Tous cela fait réfléchir. Il est vrai que depuis un moment je me pose la question de savoir si garder ces contrats a du sens avec les taux qui remontent. Les avantages fiscaux n'en valent peut être plus la chandelle.

Je vais y réfléchir sérieusement.

Fabrice:-|

Recommandation pour les mois à venir

par Bimbo, dimanche 23 septembre 2007, 14:11 (il y a 6265 jours) @ Graham

Il s'agit de peur à l'approche d'un très grand
» danger. Faut-il l'affronter de face, faut-il le fuire> La question fera
» sourire les boursiers expérimentés. Ceux-là en ont tant vu. Vraiment>
» Qu'est-ce donc qu'une expérience de 10 ans, de 20 ans ou plus> Peu de
» choses en fait. On fait trop de cas de l'expérience des boursiers avertis.
» Ils n'ont jamais connu, pour la plus part, que 1987, 1998, 2001. C'est dire
» qu'ils n'ont jamais connu de récession sérieuse. Ils n'ont connu que le
» long cycle haussier débuté vers 1980.
La plus part d'entre eux sont des
» optimistes invétérés.

Heu...il y a quand même un gros bémol japonais à cette assertion. Les boursicoteurs expérimentés (dont je fais partie) se souviennent d'un Nikkei à 40 000 points (fin des années 80) avec retour à 8 000 points (2002) et situation actuelle à 16 000 ... Un trend franchement baissier sur 20 ans.

Désinvestir pour ne rien faire du tout, c'est perdre du pouvoir d'achat. Par définition : en Bourse on n'est jamais certain de répondre à cette question : quel est le meilleur moment pour rentrer ou entrer > La meilleure façon de répondre est de ne pas se poser la question ;-)

se défier des schémas mentaux usuels

par Graham ⌂ @, dimanche 23 septembre 2007, 15:41 (il y a 6265 jours) @ Bimbo
édité par Graham, dimanche 23 septembre 2007, 16:00

» Désinvestir pour ne rien faire du tout, c'est perdre du pouvoir d'achat.

Ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai suggéré de sortir du marché 6 mois le temps d'y voir plus clair, de comprendre ce qui survient et d'observer les conséquences à LT de ce qui se passe aujourd'hui. La situation d'aujourd'hui n'est en rien comparable aux légères crises boursières passées. Il s'agit du risque d'une récession majeure, conséquences d'une crise à la fois obligataire (réevaluation du risque) et monétaire (perte de statut du dollar comme monnaie-étalon). Ce n'est pas usuel: ces risques n'existaient pas en 87,98,01. En 6 mois, on ne perd pas bcp de pouvoir d'achat: 1%! Je touche un point essentiel de l'irrationalité des prises de décisions patrimoniales: on préférera risquer de perdre beaucoup que de laisser passer un surplus ridicule d'intérêt! Rien n'empêche d'user des livrets réglementés ou des comptes à terme en attendant. Il ne s'agit pas du tout de prendre une position longue sur les taux courts mais de sortir provisoirement du marché pour fuire un danger non mesurable, ni moins encore maîtrisable. Après, dès lors que l'on redevient capable d'appréhender la réalité, on revient avec un capital intact et surtout préservé.


» Par définition : en Bourse on n'est jamais certain de répondre à cette
» question : quel est le meilleur moment pour rentrer ou entrer > La
» meilleure façon de répondre est de ne pas se poser la question ;-)

Cela est valable en situation ordinaire, lors des crises secondaires. Mais sans doute eut-il été bon de pouvoir se le dire en 1929, ou au milieu des années 60, ou encore au Japon à la fin des années 80. Il me semble bien que la situation aujourd'hui est extraordinaire et inédite. Je ne me connais pas pour avoir un tempérament neurasthénique. Au contraire, je crois bien être plus courageux et rationnel que la norme si je me souviens du cours de ma vie. Hé bien, aujourd'hui, j'avoue être très inquiet. Ce que j'observe m'effraie. Par comparaison, en 2000-2002 j'investissais sereinement comme un forcené alors que le marché craquait à tout va. Aujourd'hui, je ne miserai pas grand chose sur le CAC: les multiples quoiqu'on en dise sont élevés à la veille au moins d'un ralentissement planétaire. Ce qui n'empêche en rien les investissements d'appoint opportunistes. Par exemple, on ne craint pas grand sur INFE (20%-30% de baisse passagère maximum). Par contre, sur L'Oréal, Saint-Gobain, Essilor, etc., et autres défensives aux multiples excessifs on peut concevoir des baisses de près de 50% par effet d'abaissement des multiples de capitalisation. Et je ne parle même pas des foncières qui offrent un superbe rendement à 2,5%-3,5% après la jolie baisse. On se représente bien ce que provoquerait la poursuite de la dégradation du marché obligataire!

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Graham

se défier des schémas mentaux usuels

par Bimbo, lundi 24 septembre 2007, 06:25 (il y a 6265 jours) @ Graham

» » Par définition : en Bourse on n'est jamais certain de répondre à cette
» » question : quel est le meilleur moment pour rentrer ou entrer > La
» » meilleure façon de répondre est de ne pas se poser la question ;-)
»
» Cela est valable en situation ordinaire, lors des crises secondaires. Mais
» sans doute eut-il été bon de pouvoir se le dire en 1929, ou au milieu des
» années 60, ou encore au Japon à la fin des années 80.

Ce que j'ai voulu dire c'est que dans tout type de marché (étale, baissier ou haussier), il y a toujours quelque chose à faire. Quand on ne sait pas, on fait du livret A ou de la Sicav Monétaire.

Je n'ai pas d'archives de 1929 (je ne suis pas si vieux que cela), mais si les Nippons ont pu gagner énormément de blé entre 1990 et 2002 en voyant leur indice être divisé par 5 (en investissant chez les autres, notamment), je ne vois pas bien pourquoi cela serait très différent dans les mois ou années à venir. Il faudra continuer à chercher les supports favorables (y compris des supports de vade si on est persuadé que tout va baisser comme jamais).

Ou alors on bazarde tout, et on fait footing. ;-) Ce n'est peut être pas un geste financier majeur, mais ça évite de se mettre la rate au court-bouillon, de se bouffer les yeux sur des graphiques qui scintillent, ça affine la guibolle et ça permet de retrouver le coup de rein dans la longueur :-D

Et voilà ce que je n'ai pas fait

par Graham ⌂ @, samedi 12 avril 2008, 18:15 (il y a 6063 jours) @ Graham

Amusant après coup.

Cependant nul regret, il fallait choisir. Leçon principale: trop hatif à réinvestir suite à liquidation cet été de près de 50% de mes positions.
Je ne me sens cependant toujours pas en grand danger à moyen terme.

Je m'absente pour deux semaines.
Bon W-E
A bientôt.

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Graham

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