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JACQUET INDUSTRIES
Une activité toujours portée par un cercle vertueux.
Christophe Soubiran
Le redressement spectaculaire du spécialiste de la découpe sur mesure de pièces à façon (notamment en acier inoxydable et alliages nickel) n'est pas passé inaperçu. Le titre s'est en effet adjugé depuis le début de l'année près de 300 %, signant une des plus fortes hausses du Second Marché. Il faut dire que les progrès enregistrés sont spectaculaires. Au cours du premier semestre, le chiffre d'affaires a crû de 40,7 %, pour s'établir à 67,22 millions d'euros, la marge d'exploitation a été portée à 10,4 % (contre 2,2 % en 2003), et le bénéfice net (part du groupe) a atteint 3,81 millions d'euros, contre une perte de 0,6 million un an auparavant.
Des performances qui s'expliquent par un contexte de marché favorable avec, à la fois, une forte augmentation des volumes vendus en Asie et, dans une moindre mesure, en Europe, et une hausse des prix (en répercussion du renchérissement du coût des matières premières), mais également par les effets des restructurations entreprises au cours des deux dernières années.
Reste à savoir désormais si JACQUET INDUSTRIES sera en mesure de maintenir de tels niveaux de résultats en 2005 ou si, au contraire, un retournement de tendance n'est pas à redouter. Pour l'heure, aucun signe de ralentissement de l'activité n'est observé. La croissance des facturations au cours du troisième trimestre (+ 58 %) s'est avérée identique à celle enregistrée au cours du trimestre précédent.
Et le cercle vertueux dans lequel l'activité du groupe s'inscrit devrait se poursuivre dans les mois qui viennent. Selon la plupart des observateurs, la demande mondiale d'acier devrait en effet se maintenir l'année prochaine à un niveau élevé, toujours tirée par l'industrie chinoise. Ce qui aura pour effet de permettre à la société lyonnaise de passer de nouvelles hausses de prix, tout du moins au cours du premier semestre. Par ailleurs, elle tirera profit en 2005 de la montée en puissance des implantations développées cette année (une usine aux Pays-Bas et une plate-forme de stockage en Slovénie), de la création de la société Quarto Europe (société de négoce destinée à vendre des tôles en Inox aux concurrents), mais également du démarrage de l'usine construite à Shanghai. Cette dernière devrait générer d'ici deux à trois ans un chiffre d'affaires de l'ordre de 30 millions d'euros.
Enfin, JACQUET INDUSTRIES lorgne toujours l'Amérique du Nord. Une cible potentielle a été repérée, et des négociations sont en cours.
Au regard de ces éléments, le potentiel de croissance de JACQUET INDUSTRIES et l'amélioration de sa rentabilité ne nous semblent donc pas encore épuisés. Des perspectives que le marché n'a pas totalement prises en compte. Le titre ne capitalise en effet que 8,5 et 7,4 fois nos estimations de bénéfices pour 2004 et 2005. De même, la valeur d'entreprise (capitalisation boursière actuelle + endettement financier net de 2004) ressort à peine à 52 % du chiffre d'affaires anticipé pour 2005.
Dans ce contexte, après avoir préconisé une prise partielle des bénéfices sur l'action (que nous avions conseillée à l'achat au mois de décembre 2003 alors qu'elle s'échangeait autour de 7 euros) à la mi-novembre autour de 24 euros, nous revenons à l'achat avec un objectif de cours relevé à 34 euros.
Marché SM ; code FR0000038747 (JCQ) ; cotation Continu ; cours au 9/12/ 28,6 (188 F) ; cours extrêmes sur un an 6,95-29,25 ; BNPA 2003, 2004 et 2005 estimés -0,21, 3,34 et 3,82 ; PER 2003, 2004 et 2005 estimés NS, 8,5 et 7,4 fois ; rendement 1,3 % ; moyenne quotidienne des transactions 7.000 titres ; capitalisation boursière 60 M ; activité principale Découpe de métaux.
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